Droit à l'éducation : comprendre l'éducation de l'enfant
L’éducation est un droit fondamental inscrit dans les déclarations internationales. Il ouvre les portes de la liberté, du choix, et de l’avenir. Offrir l’enseignement à un enfant, c’est lui permettre de grandir libre, de penser par lui-même, d’agir.
Et pourtant, pour des millions de mineurs dans le monde, ce droit à l’éducation reste une promesse non tenue. La pauvreté, les discriminations, le manque d’infrastructures ou les crises climatiques les privent chaque jour de ce qui devrait être un socle commun. Heureusement, des acteurs comme les États et des ONG telles qu’Un Enfant par la Main se battent pour que ce droit humain fondamental devienne une réalité.
Définition et cadre juridique du droit à l’éducation

Un droit fondamental inscrit dans les textes internationaux
Depuis 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme affirme dans son article 26 que « toute personne a droit à l’éducation ». L’enseignement est aussi au cœur de la Convention internationale des droits de l’enfant (1989). Elle impose aux États de garantir un enseignement primaire gratuit et obligatoire pour tous. L’article 29 va même plus loin : l’éducation doit aider chaque enfant à devenir un citoyen libre, conscient de ses droits fondamentaux, respectueux des autres et du monde.
Les Objectifs de développement durable (ODD), adoptés par les Nations Unies en 2015, renforcent cette mission. L’ODD 4 vise à assurer une éducation inclusive, équitable et de qualité d'ici à 2030. Ce n’est pas un idéal lointain : c’est une obligation des États, un engagement envers les générations futures, pour garantir ce droit à l’éducation.
Législations nationales et réalités du terrain
En France, le droit à l’éducation est garanti par la loi. L’instruction est obligatoire dès l’âge de 3 ans, assurant à chaque enfant les mêmes chances de réussir, quelle que soit sa situation. Cette loi incarne un engagement fort de l’État français envers les droits des enfants. Mais ailleurs dans le monde, les textes existent sans toujours être appliqués. Dans de nombreuses régions, des enfants restent exclus de l’enseignement, faute de moyens, d’infrastructures ou de reconnaissance de leurs droits fondamentaux. C’est là que les ONG jouent un rôle essentiel : elles transforment les conventions en actions, la loi en réalité.
Les piliers du droit à l’éducation : accessibilité, qualité, équité

L’éducation pour tous : un accès encore inégal
Selon l’Unesco en 2024, 244 millions d’enfants et de jeunes dans le monde ne sont pas scolarisés. Apprendre ne devrait jamais être un privilège. Et pourtant, des millions d’enfants en sont toujours privés. Les filles, les jeunes en situation de handicap, ceux vivant dans la pauvreté ou dans des zones rurales sont les premiers à être exclus de l’enseignement. Cette inégalité d’accès constitue une atteinte directe aux droits humains, à l’égalité des chances. Face à cette situation, des actions concrètes existent.
Les programmes Mitsiry et Vahatra, menés à Madagascar par Un Enfant par la Main, en sont un exemple concret. Depuis 2022, 37 salles de classe et 4 terrains multisports ont été construits pour améliorer les conditions d’apprentissage et favoriser l’épanouissement des enfants.
Dans d'autres pays où nous agissons aux côtés de notre partenaire ChildFund Alliance, nous soutenons également des initiatives essentielles pour garantir l’accès à l’enseignement.
Quelques exemples :
- Au Sénégal : distribution de matériel pédagogique et de mallettes scientifiques ;
- En Inde : financement de vélos pour permettre aux enfants vivant loin des écoles de s’y rendre ;
- Au Cambodge : construction de kiosques de lecture et de bibliothèques pour encourager la lecture dès le plus jeune âge ;
- Au Vietnam : création de pensionnats, facilitant la scolarisation des enfants issus de zones rurales éloignées.
Ces projets, complémentaires et adaptés aux contextes locaux, contribuent tous à faire reculer les inégalités scolaires et à offrir un avenir meilleur à chaque enfant.
La qualité de l’enseignement : un défi majeur
Être scolarisé ne suffit pas : encore faut-il apprendre. Pour garantir une éducation digne de ce nom, il est important que les enseignants soient formés. Le matériel doit être adapté, les classes sûres, propres et équipées. Offrir un enseignement de qualité est un pilier essentiel de tout système éducatif fondé sur les droits humains.
Avec ses programmes et projets, Un Enfant par la Main relève ce défi. Formation des enseignants, distribution de manuels, de kits pédagogiques et de kits scolaires, équipement des salles de classe en mobilier adapté, amélioration des infrastructures… chaque action renforce les conditions d’apprentissage.
L’objectif est clair : offrir à chaque enfant un enseignement de qualité, qui ouvre la porte à un avenir meilleur.
Défis actuels : pourquoi le droit à l’éducation reste fragile ?

Inégalités et discriminations
Naître fille, vivre loin d’une ville, grandir dans la pauvreté : ce sont encore aujourd’hui des réalités qui privent des millions de jeunes d’éducation.
Les obstacles sont nombreux. Dans les zones rurales, les écoles sont trop éloignées ou mal équipées. En ville, la scolarité peut coûter cher, entre les fournitures, l’uniforme ou les transports. Certaines familles doivent faire des choix difficiles : envoyer un enfant à l’école ou le garder à la maison pour aider.
Les traditions jouent aussi un rôle. Dans certaines communautés, on pense encore que l’école n’est pas faite pour les filles, ou que leur avenir se construit ailleurs, parfois dès l’enfance, à travers le mariage. Ces idées reçues empêchent des générations entières d’accéder à leurs droits.
Face à ces réalités, le programme Mitsiry agit à plusieurs niveaux : lutte contre le mariage précoce, accompagnement des familles pour scolariser leurs enfants, délivrance d’actes de naissance et sensibilisation des communautés au droit à l’éducation pour tous.
Des projets ciblés, comme l’amélioration de l’hygiène menstruelle dans les écoles au Sénégal, contribuent aussi à lever des obstacles spécifiques et à maintenir les filles en classe.
Crises humanitaires, climatiques et sanitaires : des freins à la scolarisation
Les situations de crise, qu’elles soient climatiques, sanitaires ou liées à des conflits, compromettent gravement le droit à l’éducation. Lorsque les infrastructures scolaires sont détruites par un cyclone, transformées en abris d’urgence ou fermées pour raisons de sécurité, ce sont de nombreux enfants qui se retrouvent brutalement privés d’enseignement.
À Madagascar, après le cyclone Batsirai et la tempête Ana, les cantines scolaires du programme Vahatra ont été maintenues pour éviter l’abandon scolaire pendant la période de soudure, et les salles de classe endommagées ont été réparées.
Ces soutiens, qu’ils soient alimentaires ou infrastructurels, permettent de préserver un lien avec l’école dans des contextes difficiles.
Manque d’infrastructures, de matériel et de personnel qualifié
Dans certaines écoles, il n’y a pas de livres, parfois même pas de bancs, ni d’électricité. Dans d’autres, une seule toilette pour des centaines d’élèves. Trop souvent, les enseignants sont mal formés, mal payés et dépassés.
Le programme Mitsiry à Madagascar forme les enseignants, équipe les classes en matériel pédagogique et met en place des clubs de lecture pour stimuler l’apprentissage. Chaque enfant mérite un lieu d’étude sûr et stimulant.
Promouvoir l’éducation pour tous : le rôle des ONG

Le rôle des ONG : des acteurs clés sur le terrain
Les ONG ne remplacent pas les États, mais elles les complètent, les soutiennent, les interpellent. Grâce à leur ancrage local, elles agissent vite, avec précision, au plus près des besoins. Elles traduisent les grandes conventions en projets concrets : salles de classe construites, autorités locales accompagnées, directeurs d’écoles et comités de parents d’élèves mobilisés.
Les actions d’Un Enfant par la Main pour garantir le droit à l’éducation
Un Enfant par la Main agit de nombreuses façons pour que l’éducation devienne une réalité quotidienne. Elle enregistre les naissances pour que les enfants soient reconnus et accèdent à leurs droits fondamentaux. Elle construit et équipe des établissements scolaires, installe des latrines, électrifie les bâtiments, fournit du matériel, forme les enseignants et les comités de parents d’élèves. Chaque action renforce les bases d’un enseignement de qualité.
Le parrainage d’enfants : un levier concret pour garantir le droit à l’éducation
Parrainer un enfant, c’est bien plus que l’aider à aller à l’école. C’est lui garantir ses droits fondamentaux : manger à sa faim, se soigner, apprendre, s’épanouir. C’est lui offrir la liberté d’être lui-même, de choisir, de rêver.
Le parrainage est un moyen concret et durable de soutenir l’éducation des enfants. Chez Un Enfant par la Main, les fonds sont mutualisés au sein de la communauté. Ce soutien permet de lever les principaux freins à la scolarisation en améliorant l’environnement éducatif : fournitures scolaires, cantines, infrastructures, sensibilisation à la santé et à l’hygiène… Autant d’actions qui bénéficient à tous les enfants, particulièrement ceux issus de familles les plus vulnérables.
En soutenant un enfant dans la durée, le parrainage contribue à construire un parcours scolaire stable, sécurisant et porteur d’avenir. Il agit pour l’égalité des chances, en particulier pour les filles, les enfants en situation de handicap, ou ceux issus de milieux défavorisés.
FAQ
Chaque enfant doit pouvoir accéder gratuitement à l’enseignement, sans discrimination. Il a également le droit de recevoir une éducation de qualité, dans un environnement adapté et propice à son apprentissage. Ce droit inclut la liberté de pensée et de conscience, ainsi que le respect des cultures. Ces principes sont inscrits dans les conventions internationales des Nations Unies et dans les lois nationales.
Les États garantissent ce droit par la loi, comme c’est le cas en France, mais aussi à travers des politiques publiques dédiées à l’éducation. Ils peuvent s’appuyer sur des partenariats avec des ONG ou des institutions internationales pour renforcer l’accès à l’enseignement et défendre les droits fondamentaux des enfants. L’État joue un rôle central pour rendre ce droit effectif et concret.
Dans de nombreux pays, la pauvreté reste le principal frein à la scolarisation. D’autres obstacles persistent : les discriminations liées au genre, au handicap ou à l’origine sociale, le manque d’infrastructure et d’enseignants, les crises humanitaires ou encore l’absence d’état civil pour certains enfants, qui les empêche d’être inscrits à l’école. Ces obstacles creusent les inégalités d’accès aux droits et à l’enseignement.
Lorsque l’accès à l’éducation n’est pas garanti pour tous, les conséquences sont lourdes. Les enfants exclus de l’éducation risquent davantage de vivre dans la pauvreté, d’être exploités ou marginalisés. Les inégalités se reproduisent de génération en génération, et le potentiel humain comme économique des sociétés en souffre. C’est aussi une atteinte directe aux droits fondamentaux des enfants.
Les ONG jouent un rôle essentiel sur le terrain, en complément de l’action des gouvernements, qu’elles cherchent à renforcer, notamment là où l’État est absent ou défaillant. Elles construisent ou réhabilitent des infrastructures, équipent les salles de classe, organisent du soutien scolaire et forment les enseignants. Elles sensibilisent les familles, accompagnent l’enregistrement des enfants à l’état civil, et défendent leurs droits à travers des actions de plaidoyer. Elles rendent l’éducation possible, concrète et accessible, là où elle ne l’est pas encore.
En s’informant, en donnant, en parrainant un enfant, en soutenant des projets éducatifs locaux et internationaux, en défendant les droits humains de chaque enfant, et en appuyant les actions des ONG et des États.
Le parrainage contribue à améliorer l’accès et la qualité de l’éducation pour l’ensemble des enfants d’une communauté, en soutenant des actions collectives telles que l’équipement des salles de classe, la formation des enseignants ou encore la mise en place de cantines scolaires.

Offrir des soins

Agir contre la faim

Protéger des violences

Scolariser et former

Donner de l’eau