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La Convention internationale des droits de l’enfant : Garantir la protection et l’avenir de chaque enfant

Adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989, la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) constitue une avancée historique dans la reconnaissance des enfants comme sujets de droits à part entière.

Elle s’inscrit dans la continuité de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui proclame l’égale dignité et les droits inaliénables de tous les êtres humains. Elle énonce un socle universel de droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, propres à garantir la dignité, la sécurité et le développement de chaque enfant.

Aujourd’hui encore, dans de nombreuses régions du monde, grandir reste un défi. Les enfants font face à des inégalités d’accès à l’éducation, à la santé, à la protection, et à l’information relative à leurs droits et à leur avenir. C’est pourquoi la Convention est plus qu’un texte juridique : elle représente un levier pour transformer les politiques publiques, guider les engagements internationaux et mobiliser la société civile.

Les ONG, telles qu’Un Enfant par la Main, jouent un rôle majeur dans la mise en œuvre concrète des droits consacrés par la Convention, en particulier dans les pays où les systèmes publics sont fragiles ou absents.

Pourquoi les droits des enfants sont essentiels ?

Pourquoi les droits des enfants sont essentiels

Les enfants représentent près de 30 % de la population mondiale, soit environ 2,3 milliards d’individus. Leur protection est une responsabilité collective et un investissement essentiel pour l’avenir de nos sociétés.

Le respect des droits de l’enfant est une condition préalable à leur développement global :

  • Physique : par l’accès à la santé et à une nutrition adéquate,
  • Émotionnel : par la sécurité affective et la protection contre les violences,
  • Intellectuel : par une enseignement de qualité,
  • Social : par leur participation active à la vie communautaire.

Les enfants sont également les plus vulnérables face aux crises : conflits armés, catastrophes naturelles, pandémies, pauvreté, instabilité politique. Lorsque leurs droits sont bafoués, ce sont des générations entières qui risquent d’être enfermées dans la précarité.

Comprendre la Convention internationale des droits de l’enfant

Comprendre la Convention internationale des droits de l’enfant

La Convention internationale des droits de l’enfant est le premier traité international à reconnaître les enfants de moins de 18 ans comme des sujets de droit. Elle comprend 54 articles qui couvrent l’ensemble des dimensions essentielles au développement d’un enfant, tout en réaffirmant les principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

196 États l’ont ratifiée, faisant d’elle l’un des textes internationaux les plus universellement acceptés. Seuls les États-Unis ne l’ont pas encore ratifiée, principalement en raison de divergences juridiques internes concernant, entre autres, la peine de mort pour les mineurs.

La Convention a valeur juridique contraignante pour les pays signataires. Elle les oblige à adapter leur législation et leurs politiques publiques afin de garantir l’application effective de tous les droits de l’enfant.

Le saviez-vous ?

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Trente ans avant la CIDE, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté la Déclaration des droits de l’enfant (1959). Ce texte, composé de 10 principes clés — allant de la protection à l’accès à l’éducation et aux soins de santé — posait déjà les bases d’une vision internationale mondiale commune. Mais il n’avait pas de caractère contraignant. La Convention s’inspire directement de cette déclaration, portée par la volonté de certains États de transformer ces principes en obligations juridiques réelles.

Les droits fondamentaux selon la Convention internationale des droits de l’enfant

La Convention couvre cinq grandes catégories de droits :

  • Droits civils : ils protègent les libertés individuelles, quelle que soit la situation de l’enfant.
  • Droits politiques : ils permettent à chaque enfant de participer à la vie publique et politique de son pays.
  • Droits économiques : ils visent à garantir un niveau de vie décent, en assurant un accès aux ressources nécessaires pour grandir dans de bonnes conditions.
  • Droits sociaux : ils englobent les besoins fondamentaux liés au bien-être et à la dignité humaine.
  • Droits culturels : ils permettent à chaque enfant de s’engager dans les activités culturelles et de préserver son identité.

Parmi les droits spécifiques garantis, citons :

  • Le droit d’aller à l’école,
  • Le droit d’être soigné et de manger à sa faim,
  • Le droit à une identité légale,
  • Le droit d’être protégé contre toutes formes de violence,
  • Le droit de jouer et d’avoir des loisirs.

Les 4 principes transversaux de la Convention

La mise en œuvre de ces droits repose sur quatre principes fondamentaux :

  1. La non-discrimination : aucun enfant ne doit être privé de ses droits, quelles que soient ses origines, son genre, sa situation ou son handicap.
  2. L’intérêt supérieur de l’enfant : chaque décision relative à un enfant doit prioritairement prendre en compte ce qui est le mieux pour lui.
  3. Le droit à la vie, à la survie et au développement : un droit fondamental garantissant un développement physique, affectif, social et intellectuel.
  4. La participation : les enfants ont le droit d’exprimer librement leurs opinions et d’être associés aux décisions les concernant.

Comment la Convention est-elle appliquée dans le monde ?

Comment la Convention est-elle appliquée dans le monde ?

Chaque État signataire de la CIDE est tenu de :

  • Adapter leurs lois aux principes de la Convention,
  • Mettre en place des politiques publiques en faveur de l’enfance,
  • Allouer des budgets suffisants pour la santé, la scolarisation, la protection,
  • Développer des programmes spécifiques de soutien aux enfants vulnérables.

Un mécanisme de contrôle a été mis en place à l’échelle mondiale : le Comité des droits de l’enfant de l’ONU. Tous les cinq ans, chaque État doit soumettre un rapport détaillé sur l’application de la Convention. Ce rapport est examiné par le Comité, qui émet des recommandations. En France, ce processus est suivi par des acteurs comme le Groupe Enfance, dont Un Enfant par la Main est membre.

Les ONG, quant à elles, jouent un rôle complémentaire : elles pallient les lacunes de l’action publique, développent des projets innovants sur le terrain, et assurent un plaidoyer actif auprès des décideurs politiques.

Les défis mondiaux pour garantir les droits des enfants

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Malgré les engagements, de nombreux obstacles persistent :

  • Pauvreté : plus d’1 enfant sur 6 vit dans l’extrême pauvreté (UNICEF, 2023).
  • Conflits : 460 millions d’enfants vivent dans des zones de conflit (UNICEF, 2024).
  • Mariages précoces : chaque année, 12 millions de filles sont mariées avant l’âge de 18 ans (UNICEF, 2023).
  • Travail des enfants : 222 millions d’enfants dans le monde travaillent, dont 160 millions dans des conditions illégales (OIT et UNICEF, 2020).

Ces chiffres démontrent l’ampleur du travail encore à accomplir. L’engagement de la France, à travers sa politique de solidarité internationale, est crucial dans les contextes de développement comme de crise.

Les ODD et la CIDE : des liens étroits

World Index : un rapport alarmant sur la situation des droits des femmes et des enfants

La Convention est indissociable des Objectifs de Développement Durable (ODD). En atteignant les ODD, nous contribuons à l’application concrète des droits de l’enfant. Et vice-versa : la mise en œuvre des droits de l’enfant, sur les plans stratégique et programmatique, est essentielle pour atteindre les ODD d’ici 2030. Il s’agit d’un véritable cercle vertueux où les progrès en matière de droits de l’enfant soutiennent le développement durable, et réciproquement.

À l’horizon 2030, les États ont la responsabilité d’agir de manière coordonnée pour construire un monde plus juste et durable pour les enfants.

Comment Un Enfant par la Main agit pour les droits des enfants ?

Comment Un Enfant par la Main agit pour les droits des enfants

La Convention internationale des droits de l’enfant est le socle sur lequel reposent toutes les actions d’Un Enfant par la Main. L’association dispose d’une politique de sauvegarde de l’enfant qu’elle applique à la lettre. Un Enfant par la Main agit pour que les droits des enfants soient respectés et entendus. À travers nos actions, nous contribuons également à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030, en particulier ceux liés à l’éducation, à la santé, à l’égalité, à l’accès à l’eau et à la lutte contre la pauvreté.

Nos projets sont construits avec les communautés et incluent la participation active des enfants. Le plaidoyer, mené à travers notre appartenance au Groupe Enfance, complète ce travail de terrain en influençant les politiques de la France.

Nous sommes également membres de plusieurs réseaux d’ONG engagés pour la défense des droits de l’enfant à l’international, comme ChildFund Alliance, un réseau mondial d’organisations œuvrant pour la protection et la participation des enfants, et Coordination SUD, à travers laquelle nous soutenons activement les mobilisations en faveur de l’aide publique. Ces partenariats renforcent notre capacité à agir de manière concertée et efficace pour faire avancer les droits de chaque enfant, partout dans le monde.

Le saviez-vous ?

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Le Groupe Enfance est un collectif de 18 ONG françaises, dont Un Enfant par la Main est membre. Il a pour mission de promouvoir les droits de l’enfant dans la politique de développement et de solidarité internationale de la France.

Ensemble, ces organisations portent des recommandations auprès des pouvoirs publics, sensibilisent les décideurs politiques, et contribuent aux processus de suivi et de redevabilité, comme ceux encadrés par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies.

Les droits de l’enfant dans nos programmes

Un Enfant par la Main développe des programmes là où les enfants en ont le plus besoin. Leur objectif est de garantir leurs droits en leur permettant d’aller à l’école et d’être protégés.

Par exemple, si un enfant est privé d’école après un cyclone, nous rebâtissons pour lui permettre de poursuivre sa scolarité. Si un puits est asséché, nous mettons en place un accès à l’eau potable pour garantir son droit à des conditions de développement dignes. Si un enfant n’a pas d’acte de naissance, nos projets d’enregistrement lui assurent une identité légale.

Des clubs Droits pour sensibiliser les enfants à leurs droits

Dans les écoles primaires où nous intervenons, nous mettons en place des clubs Droits rassemblant une quinzaine d’enfants. Ils se réunissent le samedi, une ou deux fois par mois, sous l’animation d’enseignants et d’animateurs professionnels de notre partenaire, l’Association Enfants d’Antananarivo, spécialisée dans la participation de l’enfant.

Ces clubs sont des espaces d’échanges ludiques où les enfants découvrent leurs droits à travers des thématiques comme le droit à l’aller à l’école ou l’égalité de genre. Ils participent aussi à des ateliers artistiques, réalisent des supports éducatifs, ou préparent des spectacles pour la Journée internationale des droits de l’enfant.

Le parrainage, un moyen d’agir concrètement en faveur des droits des enfants

Le parrainage, un moyen d’agir concrètement en faveur des droits des enfants

Le parrainage constitue un levier d’action direct pour soutenir les droits fondamentaux garantis par la Convention. En parrainant un enfant, vous contribuez à :

  • Son éducation
  • Sa santé
  • Son alimentation
  • Son hygiène
  • Sa protection
  • Son identité juridique
  • Son droit à être entendu

Le parrainage que nous proposons est mutualisé. Grâce à vos dons, les actions mises en place ne profitent pas uniquement aux enfants parrainés, mais à toute leur communauté. En sensibilisant les familles, les enseignants et les leaders locaux, nous créons ensemble un environnement plus sûr pour tous les enfants dans nos zones d’intervention.

Ce soutien transforme non seulement l’avenir de l’enfant parrainé, mais renforce aussi la résilience de sa famille et de son entourage. Il contribue à garantir l’effectivité des droits pour un plus grand nombre, en ancrant durablement les progrès au sein des communautés.

 

FAQ

1Quels droits sont protégés par la Convention des droits de l’enfant ?

La CIDE protège les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels de l’enfant, incluant notamment le droit à l’éducation, à la santé, à une identité, à la protection contre la violence et à la participation.

2Comment les pays sont-ils contrôlés pour le respect de la Convention ?

Chaque pays signataire doit soumettre un rapport tous les cinq ans au Comité des droits de l’enfant de l’ONU. Ce rapport est préparé selon un protocole précis, garantissant la comparabilité et la fiabilité des données fournies par les États. Ce comité évalue les efforts réalisés et émet des recommandations.

3Quelle est l’importance du Comité des droits de l’enfant ?

Le Comité veille au respect de la CIDE. Il permet une redevabilité des États, collecte des données, et donne de la visibilité aux lacunes et aux bonnes pratiques. Pour chaque république signataire, ce mécanisme garantit que l’État rende compte régulièrement de ses actions en faveur de l’enfance.

4Pourquoi certains droits des enfants ne sont-ils toujours pas respectés ?

De nombreux obstacles persistent : pauvreté, conflits, catastrophes, discriminations, manque de moyens ou de volonté politique. Même si la Convention est le traité le plus largement ratifié de l’histoire, sa mise en œuvre réelle nécessite un engagement fort, des ressources et une mobilisation collective.

5Comment Un Enfant par la Main aide-t-il à appliquer les principes de la Convention ?

Un Enfant par la Main agit concrètement sur le terrain en développant des projets alignés sur les droits fondamentaux définis par la CIDE : accès à une éducation de qualité, à la santé, à la protection et à la participation. Ces projets sont conçus avec les communautés et intègrent les enfants comme acteurs de leur propre développement.

Par ailleurs, l’association s’engage dans le plaidoyer en faveur des droits de l’enfant via son appartenance au Groupe Enfance, un collectif d’ONG mobilisé pour influencer les politiques publiques françaises en matière de solidarité internationale.

Elle agit également à travers ChildFund Alliance, un réseau international d’organisations œuvrant pour la protection et la participation des enfants dans le monde, et de Coordination SUD, à travers laquelle elle soutient activement les mobilisations contre la baisse de l’aide publique au développement (APD).
Grâce à ces engagements collectifs, Un Enfant par la Main contribue à faire entendre la voix des enfants auprès des institutions nationales et internationales, et à promouvoir une meilleure prise en compte de leurs droits dans les politiques et engagements de la France à l’international.

6En tant que citoyen, que puis-je faire pour faire avancer les droits de l’enfant ?

Par vos dons ou vos parrainages, en soutenant des associations comme Un Enfant par la Main, vous contribuez à faire respecter les droits de l’enfant au quotidien. Vous pouvez aussi sensibiliser votre entourage, et relayer nos contenus et nos campagnes.

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Offrir des soins

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Agir contre la faim

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Protéger des violences

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Scolariser et former

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Donner de l’eau