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Mon droit d’être aimé(e), entouré(e) et d’avoir une famille !

Les décodeurs du parrainage : Épisode 10

Le droit d'être aimé et d'avoir une famille est inscrit dans la Convention relative aux droits de l'enfant (CIDE), adoptée par les Nations Unies en 1989.
La famille joue un rôle crucial dans la protection et le soutien des enfants, en offrant un environnement sûr et stable pour grandir.

Pourtant, la réalité est tout autre pour des millions d’enfants.

Si de nombreuses solutions sont mises en place pour préserver ce droit à la famille et favoriser le renforcement du lien parents-enfants, ce mois-ci, nous abordons plus précisément le rôle majeur pour chaque enfant de se sentir aimé et entouré pour leur bon développement.

Lilly OMONDI, directrice de ChildFund Éthiopie

Notre vision est un monde où tous les enfants réalisent leur plein potentiel, où qu'ils soient, quelles que soient les circonstances dans lesquelles ils se trouvent. Notre objectif est que les enfants puissent grandir en bonne santé, éduqués, confiants et qu'ils puissent passer à l'âge adulte d'une manière où ils se sentent protégés.

Mon droit d’être aimé(e), entouré(e) et d’avoir une famille !

Les trois principaux défis des enfants sur le terrain  

Pour un enfant, l'amour familial offre une base solide pour le développement émotionnel, social et cognitif. Les enfants privés de ce droit sont plus souvent victimes de discrimination, de maltraitance, d’exploitation, de négligence, ce qui entrave un développement sain.
Notre objectif est de permettre à chaque enfant de se sentir accompagné, épanoui et de prendre confiance en lui ou elle.

Direction la Bolivie, le Cambodge, l’Equateur, l’Ethiopie, le Kenya, Madagascar, le Sénégal et le Sri Lanka pour découvrir les actions possibles et nécessaires pour que chaque enfant se sente aimé, soutenu par sa famille et sa communauté et qu’il puisse grandir dans un environnement sain.

 

AVERTISSEMENTS : aborder le sujet des négligences ou de toutes formes de violences faites aux enfants avec eux est un sujet relevant de leur vie privée, qui, bien souvent, fait écho à des moments particulièrement difficiles. Nous avons donc fait le choix de ne pas demander aux enfants de témoigner en vidéo afin de préserver leur estime de soi et leur dignité.
Par ailleurs, nous tenons à rappeler que notre démarche n’est à aucun moment de juger les familles et les parents.
Nous avons vu à de nombreuses reprises que les situations de crises, de guerre, d’extrême pauvreté et de désespoir peuvent engendrer des prises de décisions dramatiques.
Notre rôle, en tant qu’association internationale de développement, est d’accompagner les familles, reconstruire avec les communautés des bases solides à leur propre épanouissement et prospérité, et de faire en sorte, ensemble, que tous les parents – quel que soit leur pays d’origine – soient en capacité de protéger les droits de leurs enfants.

Mon droit d’être aimé(e), entouré(e) et d’avoir une famille !

Défi N°1 : Comment connaître mon droit d’avoir une famille et d’être entouré(e) ?

Selon l’Unicef, la qualité du lien parent-enfant se mesure à travers deux sentiments : celui de protection, c’est-à-dire quand l’enfant considère qu’il peut compter sur sa famille et le sentiment de reconnaissance, l’enfant sent qu’il compte pour son entourage et est valorisé.

Qu'est-ce que le droit à la famille ?

« Il s’agit du droit pour chaque enfant de disposer de toute la protection, l’éducation, la valorisation et l’écoute qu’une famille peut lui apporter. La place des parents ou d’adultes responsables est fondamentale dans la vie d’un enfant : apprentissage des règles de vie, limites, affection, etc » (Unicef).

Le rôle de la famille et des parents est reconnu dans la Convention internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) comme la base des droits de l’enfant.
Trois articles de la CIDE font notamment référence au droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé : le rôle de la famille, la non-séparation des familles et la responsabilité des parents.

Mon droit d’être aimé(e), entouré(e) et d’avoir une famille !

 

En savoir plus sur le Droit à la Famille
* La CIDE : La Convention relative aux droits de l’enfant a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 20 novembre 1989 et signée par la France le 26 janvier 1990. Elle est actuellement ratifiée par 197 états. Seuls les Etats-Unis n’ont pas ratifié cette convention…

Nos réponses

Sensibilisation des enfants au droit d’avoir une famille et d’être entouré(e)

Dans de nombreuses régions du monde, la place de l’enfant n’est malheureusement pas valorisée, son avis n’est pas pris en compte, ses droits ne sont pas suffisamment connus et respectés.
Les enfants eux-mêmes méconnaissent l’ensemble de leurs droits.
C’est pourquoi, nous réalisons des séances de sensibilisation auprès des enfants au sein des écoles par exemple.

Ces séances se déroulent avec des professionnels - animateurs(trices), assistant(e)s sociaux(ales), associations locales - sous forme de jeux et permettent aux enfants de connaître leurs droits dont celui d’avoir une famille et des amis, qui est un véritable socle pour leur développement émotionnel, intellectuel et social.

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Échange et sensibilisation sur le droit à la famille pour les enfants de travailleurs migrants au Sri Lanka, 2023

Des groupes de jeunes pour créer du lien, être entouré

Avoir des amis, pouvoir s’entourer et jouer avec eux est primordial pour les enfants.
Dans certains pays, les enfants ne peuvent pas sortir librement et jouer avec leurs amis, car ils doivent travailler, s’occuper de leurs frères et sœurs ou encore parce que leurs déplacements hors de chez eux n’est pas sûr.

C’est pourquoi, nous mettons en place des espaces dédiés aux enfants et aux jeunes appelés des « Child-Friendly Spaces » (espaces amis des enfants).
Plus qu'un lieu de jeux et de loisirs, c'est une approche pour aider les enfants et les jeunes à atteindre leur plein épanouissement physique, cognitif, social et émotionnel.
Ces espaces bienveillants, encadrés par des équipes locales formées, participent à soutenir l’éducation d’enfant à enfant pour échanger, se sociabiliser, faire leurs devoirs ensemble, se raconter des histoires, chanter des chansons, etc.

Ces groupes sont très importants pour les enfants et les jeunes qui découvrent les valeurs de partage, de soutien et d’entraide avec leurs pairs.

Autre exemple : le programme « JU.G.A.R para Prevenir » (jouer pour prévenir, issu de la méthodologie Childfund, en espagnol : JUego – Jeu – Globalidad – Globalité – Actitud – Attitude – et Reflexión - Réflexion) développe également des clubs pour les jeunes en mettant l’accent sur la prévention de toute forme de violence grâce au sport.
En Bolivie, ChildFund travaille avec la Fondation UEFA pour créer et soutenir une école de football grâce à des méthodes d’inclusion et d’équité visant aussi bien les filles que les garçons. Chaque enfant participant est volontaire et protagoniste de son apprentissage à travers des situations de découverte et de réflexion. L’esprit d’équipe permet aux enfants de développer le sentiment d’appartenance et de créer du lien, d’être entouré.e.

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Équipe féminine de football du programme Jugar Para Prevenir à Oruro, où intervient notre partenaire ChildFund Bolivie (2023)

Libération de la parole : donner son avis sur le droit d’avoir une famille

Oser s’exprimer et sentir que sa parole compte est indispensable pour le bon développement des enfants. Depuis plusieurs années, nous participons à travers l’Alliance ChildFund à la réalisation de l’étude internationale « Small Voices Big Dreams » (Petites voix, Grands Rêves).

Cette étude a pour objectif de faire entendre la voix des enfants sur les questions qui les concernent, et ce, sur ces sujets très variés.
La dernière étude, menée en 2019 a récolté les témoignages de près de 5 500 enfants de 15 pays différents qui ont ainsi partagé leurs perceptions des violences infligées aux enfants.

Plus de 40% des participants ne se sentaient alors pas suffisamment protégés contre la violence.
Un enfant sur deux considérait que ses opinions n’étaient pas prises en compte sur les questions qui le concernent directement.
9 enfants sur 10 déclaraient également vouloir plus d’amour et de communication de la part de leur entourage.

Retour sur quelques témoignages recueillis en 2019 – Small Voices, Big Dreams

Nous avons besoin d’être écoutés, notre voix est importante - Noemi, 12 ans, Honduras.

Les adultes doivent être conscients des droits de l’enfance et de la participation des enfants - Aarya, 11 ans, Inde

Ce que nous pouvons faire, nous qui sommes ici, c’est mettre du notre, semer quelque chose de bon dans nos communautés, aider les enfants qui nous entourent et essayer de leur monter qu’ils ont la capacité, le potentiel et la responsabilité de faire changer tout ce qu’il y a autour d’eux. Mais nous devons contribuer avec nos moyens - Elena María, 12 ans, Honduras

Lisez le rapport complet (en français)

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Groupe de discussion entre filles pour parler de leurs préoccupations et de leurs rêves, Indonésie, 2023

En 2024, l’Alliance ChildFund, réalise un nouveau sondage mondial auprès des enfants et jeunes : le World Index 2024 Survey (voir encadré ci-dessous) de différents pays pour mener des recherches sur l’avenir des nouvelles générations.

Nous vous partagerons les résultats en novembre 2024. Ceux-ci serviront de référence pour des actions de plaidoyer auprès des gouvernements afin d’inscrire le « droit à l’avenir » dans leur législation.
Même si ce droit n’est pas reconnu universellement, il met en avant le droit des enfants d’avoir un avenir dans lequel ils pourront prospérer.

Qu’est-ce que le sondage « World Index 2024 Survey » de l’Alliance ChildFund ?

Le sondage, composé de quinze questions, cherche d’abord à faire un état des lieux sur la situation des enfants interrogés : leur santé, leur scolarité, leur connaissance de leurs différents droits (aller à l’école, s’exprimer librement, avoir accès à l’eau et la nourriture, avoir une famille, etc.) et s’ils se sentent heureux.

Ensuite, le questionnaire propose différents points pour connaître les problématiques rencontrées par les enfants (sur l’éducation, la maltraitance, les discriminations par rapport à leur sexe, leur religion, leur handicap ou leur appartenance ethnique, etc) et leurs craintes par rapport à leur avenir.

Les dernières questions cherchent à faire ressortir ce que les enfants jugent important ou non à mettre en place pour améliorer leur vie et comment ils se projettent dans le futur, en tant qu’adulte.
Cette étude met en avant la participation active et volontaire des enfants, l’un des socles de notre méthodologie à travers nos programmes.

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Défi N°2 : comment mes parents et mon entourage peuvent agir ?

Que ce soit au niveau des parents ou tuteurs, professeurs ou de la communauté, différentes actions peuvent être mises en place pour accompagner l’entourage des enfants à mieux prendre en compte leurs besoins pour qu’ils grandissent entourés et écoutés.

Nos réponses

Sensibilisation des parents pour (re)créer un environnement familial aimant et protecteur

La place des parents ou d’adultes responsables est fondamentale dans le bien-être et le développement d’un enfant.
Même si les parents souhaitent le meilleur pour leurs enfants, ils n’ont pas toujours conscience de ce qui est nécessaire pour le bien-être de chaque enfant. Et bien souvent, ils sont confrontés à un manque de moyens et de disponibilité.

Alors, pour accompagner durablement les parents, nous mettons en place des Programmes de Développement de la Petite Enfance (Early Childhood Development – ECD).
Ces programmes suivent une méthodologie appliquée par l’ensemble de l’Alliance ChildFund dont Un Enfant par la Main fait partie.

A travers les programmes ECD, nous nous appuyons sur ce que les parents savent et font déjà, et les aidons à développer les compétences et les ressources nécessaires pour répondre à la fois à leurs besoins et à ceux des enfants dont ils ont la garde.

Les sessions d’accompagnement pour les parents servent à expliquer l’importance de l’engagement parental, et les aider à renforcer leur rôle à travers 2 grandes dimensions :

  • La dimension relationnelle : apporter une écoute à leurs enfants, du soutien avec un regard positif et de l’affection ; veiller à leur bien-être et à leur santé ; à leur sécurité et leur protection ;
  • La dimension éducationnelle : leur apprendre la vie en société, leur transmettre des valeurs et une culture, fixer certaines limites, et les guider dans leur développement psychologique, moral et spirituel.

 

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Formation auprès des parents dans le cadre du partenariat entre ChildFund Sénégal et l’ONG Partenariat pour le Développement de l’Enfant et de la Famille (PDEF), 2024

A titre d’exemples, nous sensibilisons les parents sur :

  • L’enregistrement des naissances de leurs enfants (cf Décodeurs N°6, Avoir une Identité),
  • L’adoption des bonnes pratiques sanitaires de base à la maison comme le lavage des mains,
  • La reconnaissance des symptômes de maladies et les soins à apporter,
  • La valeur nutritive des repas préparés à la maison,
  • L’importance de l’écoute, du temps passé avec leur enfants à travers le jeu (cf encadré ci-dessous), leur implication dans la scolarité de leurs enfants, la parentalité positive, etc.

Pour renforcer les ateliers de sensibilisation, nous distribuons également des livrets pédagogiques aux parents pour les aider à développer des activités avec leurs enfants.

Nous diffusons également des spots radio, pour renforcer notre accompagnement.
Ainsi, notre partenaire ChildFund Ethiopia diffuse régulièrement des spots radio sur 7 stations différentes afin de sensibiliser un maximum de parents et les conseiller.
La communication auprès des mamans sont accentuées pour renforcer leur rôle de première gardienne et éducatrice des enfants.

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Exemple d’un livret distribué lors d’une formation auprès des parents au Sénégal, 2024

Le renforcement de la parentalité par le jeu

En parallèle des ateliers de conseil familial et de communication intra-familiale, nous développons dans plusieurs pays le programme « Come play with me »
(« Viens jouer avec moi ») qui encourage les parents à prendre le temps de jouer avec leurs enfants.

Concrètement, nous formons les parents pour apprendre à jouer avec leurs enfants, créer des espaces de jeux à la maison, nous distribuons des livres et les encourageons à lire quotidiennement avec leurs enfants...
Le jeu favorise l’apprentissage, les compétences de motricité, le développement cognitif et social de l’enfant à travers l’apprentissage des règles, l’esprit d’équipe, la persévérance, la stimulation de l’imagination ou encore la résolution de conflits.

Jouer et lire en famille permet également de renforcer le lien affectif entre parents et enfants, créer des interactions et de la complicité permettant à l’enfant de gagner en estime de soi.

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Francis jouant avec son fils au Kenya, 2021

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Fitsum GIRMA, maman participant au projet Come Play With Me en Éthiopie

Avant la formation, j'ignorais que la fessée ou les réprimandes étaient inappropriées. Grâce aux séances parentales, j'ai appris à prendre soin de mes enfants avec calme. Maintenant, nous passons du temps ensemble en cuisinant, jouant et partageant des histoires le soir.

Pour en savoir plus sur l’impact du jeu dans le développement des enfants, retrouvez les Décodeurs N°4, S’amuser !

Groupes de soutien aux parents dans les communautés

Les communautés jouent un rôle crucial dans la création d'un environnement favorable à la parentalité positive.

À travers des initiatives locales telles que les groupes de soutien aux familles ou encore les garderies communautaires, nous encourageons et accompagnons les membres de la communauté à épauler les familles en difficulté.
La solidarité communautaire renforce le tissu social et permet aux enfants de se sentir partie intégrante d'un réseau de soutien plus large.

Premier exemple d’entraide particulièrement efficace au sein des communautés : les mères-guides.
Très répandu en Amérique Latine, comme dans nos programmes de développement au Honduras, au Brésil et en Equateur, le principe est le suivant ; des mères bénévoles appelées « mères guides » effectuent des visites à domicile et organisent des ateliers pour les autres mères de leur communauté.

Johanna, mère de 4 enfants et bénévole à ChildFund Equateur témoigne :

Une mère formatrice est chargée de donner des ateliers à d'autres mères. Tout se complète : nutrition, santé, stimulation, affection, amour. Parce que si je donne à manger à mes enfants sans aucun amour, ça ne marchera pas Je dois tout faire de manière complète, avec amour.

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Dans le même esprit de partages et d’actions intra-communautaires, des groupes de bénévoles s’organisent pour réaliser des visites à domicile et accompagner les parents dans leur parentalité.
Les thématiques sont diverses et tiennent compte des réalités des régions et des familles avec lesquelles nous agissons : santé, nutrition, protection etc.

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Pamela Mullah, volontaire en santé communautaire, réalise des visites à domicile au Kenya

Blanca, maman au Honduras, se rendait compte que sa plus jeune fille Michelle n’avait pas encore commencé à parler, contrairement aux autres enfants de son âge. En participant à une formation dans le cadre du programme Mère Guide, Blanca a ainsi pu reconnaître les signes d'un retard de développement de Michelle et demander de l'aide. Grâce à l'intervention précoce de Blanca et à l'aide d'un appareil auditif, sa fille peut désormais parler et apprendre avec d'autres enfants de son âge.

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Lucia, maman en Équateur, témoigne :

Parfois je me fâchais avec mon bébé, mais depuis les ateliers de Childfund sur la parentalité, j'ai changé mon comportement et ma fille semble plus heureuse et partage plus avec moi.

Développement des conditions de vie des familles

En accompagnant les familles à développer leurs sources de revenus, et à les rendre plus régulières, nous faisons en sorte qu’elles aient davantage de moyens et de temps pour s’occuper de leurs enfants.

Cela permet d’éviter le travail des enfants et les mariages précoces, et de favoriser une meilleure alimentation ou encore la poursuite de la scolarisation. Les parents peuvent disposer également de plus de temps pour s’occuper de leurs enfants, jouer avec eux.

Les actions possibles sont nombreuses :

  • Formation à des activités plus rémunératrices, en tenant compte des réalités locales,
  • Aide à la création de petits commerces, aide à l’investissement dans des machines agricoles,
  • Partage d’expertises agricoles entre les membres de communautés pour développer les rendements
  • Distribution de chèvres, poulets, de semences… pour permettent aux familles de développer des pratiques d’élevage ou agricole
  • Accompagnement des femmes vers l’emploi pour participer significativement et durablement aux revenus du foyer,
  • Mise en place de systèmes de micro-crédits…

Ruth, mère de 4 enfants en Ouganda, explique :

Mon mari est décédé il y a 4 ans et j’ai essayé de subvenir aux besoins des enfants.  Je me sentais tellement mal. Je n’avais pas non plus les moyens pour que mes enfants aillent à l’école. J’avais décidé de mettre mes enfants dans un orphelinat mais j’ai rencontré une équipe de ChildFund qui m’a aidé. Maintenant, je vends des vêtements sur le marché, je peux mettre les enfants à l'école. Je suis devenue autonome.

Mon droit d’être aimé(e), entouré(e) et d’avoir une famille !

Mes enfants sont forts, parce qu’ils ont l’amour de leur mère.

Retrouvez l’intégralité du témoignage de Ruth en vidéo.

Connaissez-vous le « Mama Effect » ?

Être mère, c’est compliqué, mais dans certaines parties du monde, ça l’est encore plus…
Selon un sondage de ChildFund, 86,4% des enfants désignent les mères comme étant les personnes qui les protègent le plus. Lorsqu’une mère est en bonne santé, en sécurité et autonome financièrement, il y a de fortes chances que ses enfants le soient aussi. C’est le « Mama Effect » (« l’Effet Maman ») !

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Défi 3 : Comment ma communauté peut garantir mon droit ?

Il s’agit d’un défi incontournable qui nécessite une étroite collaboration entre notre association, ses partenaires locaux et institutions publiques de la communauté.
Former les experts qui pourront intervenir auprès des enfants et leur famille, dans les communautés : localisation de l’aide.

Nos réponses

Accompagnement des acteurs de la santé et des professionnels de l’enfance

En d’autres termes : plus de personnes formées, plus de moyens alloués par le secteur public et les autorités locales, notamment pour mieux accompagner les professionnels de l’enfance et de la santé.
En tant qu’organisation de développement, il est important de travailler avec les associations et les autorités locales afin qu’elles définissent les réponses aux besoins de leur communauté sur le long terme. Il s’agit du principe de la localisation de l’aide.

Qu’est-ce que la localisation de l’aide ?

« La localisation de l’aide est un processus collectif qui vise à ramener les acteurs locaux, organisations de la société civile ou institutions publiques locales, au centre du système et de la réponse humanitaire. Cela peut prendre plusieurs formes : des partenariats plus équitables entre les acteurs internationaux et locaux ; un financement accru et « aussi direct que possible » et un rôle plus central dans la coordination de l’aide pour les organisations locales. » (URD, 2024)

Le programme ECD (Early Childhood Development) – Programme de Développement de la Petite Enfance, voir encadré), permet de renforcer les expertises des professionnels de santé et de l’enfance afin qu’ils disposent des compétences nécessaires pour mieux accompagner parents et enfants, et qu’ils puissent disposer du matériel et des locaux adéquats.

Cela nécessite un budget, qui doit petit à petit être pris en charge par la communauté et la société civile afin d’assurer la pérennisation des actions.
Dans ce cadre, nous sensibilisons par exemple les soignants sur la santé maternelle et infantile en combinant des interventions à domicile et en centre.

Nous organisons également des ateliers de formation permettent de favoriser des échanges entre les professionnels, d’améliorent leur compréhension du développement de l'enfant et la façon de le promouvoir auprès des familles. Les soignants formés se sentent plus confiants et peuvent ainsi mieux répondre aux besoins des familles.

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Session de formation pour les soignants sur la parentalité réactive et les soins attentifs au Kenya, 2021

Les professionnels de l’enfance et le personnel des centres ECD reçoivent également des formations de sensibilisation sur l’engagement parental, et peuvent ainsi former les parents sur divers sujets tels que la création d’un environnement domestique sécurisé – du stockage sûr des aliments aux pratiques d'hygiène saines en passant par les endroits protégés pour jouer – ou la création de lien avec leurs enfants.
Par exemple, ils apprennent aux parents à enseigner ce que « combien » signifie réellement par le jeu, le chant, l’histoire et l’art. Les parents peuvent ainsi passer un temps de qualité avec leurs enfants tout en les préparant ludiquement à apprendre les chiffres une fois qu'ils commenceront l'école.

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Séance d’échange entre professionnels de petite enfance au Sénégal, 2024

ECD, une approche complète pour accompagner la petite enfance !

Un Enfant par la Main et son partenaire ChildFund mettent en pratique une approche holistique (c’est à dire multidimensionnelle) de la prise en charge des enfants : ECD [Early Childhood Developpment] ou en français Développement de la Petite Enfance.

Les objectifs des programmes sont d'aider les plus jeunes enfants à développer leur potentiel, à être en bonne santé physique et mentale, à vivre dans des communautés solidaires et à grandir dans des familles qui interagissent de manière non violente.

Cette approche comprend 4 axes :

  • Le soutien aux parents et tuteurs des enfants pour qu’ils puissent répondre aux besoins des enfants,
  • La mise en place d’espaces d’apprentissage favorables à l’école et à la maison,
  • La promotion d’environnements familiaux et communautaires sûrs et protecteurs où la participation des enfants est reconnue,
  • Un accès facilité aux soins de santé et à la nutrition pour les enfants et leurs familles.

 

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Exemple d’une étude réalisé par ChildFund sur un programme ECD en Equateur

Renforcement des procédures judiciaires

Le droit à la famille revêt également une dimension juridique et institutionnelle.

Il garantit le respect des relations familiales et ce droit inclut également la protection contre les abus et les violences familiales, assurant ainsi un environnement sûr et sain pour chacun.
Nous travaillons donc en étroite collaboration avec les associations locales et les instances gouvernementales pour renforcer le système judiciaire et protéger le droit fondamental à la famille.

Nous mettons par exemple en place des actions pour :

  • Libérer la parole des enfants victimes ou témoins de violences, de négligence ou d’abus avec le soutien d’associations locales qui vont porter les signalements aux autorités policières et juridiques,
  • Favoriser la protection des violences intra familiales avec des mécanismes de médiation,
  • Garantir le bien-être de l’enfant en préservant le mieux possible le lien enfant-famille et en évitant la mise en place de l’enfant en foyer…

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Groupe de jeunes leaders sénégalais qui ont participé à une émission de télévision pour revendiquer leurs droits. À droite, Yaikah Joof, directrice générale de ChildFund Sénégal, 2020

Pour en savoir plus sur nos actions pour lutter contre les violences faites aux enfants, retrouvez les Décodeurs N°9, Dire NON aux violences !

Actions de plaidoyer auprès des gouvernements

Les gouvernements ont un rôle crucial à jouer dans la création d'un environnement favorable à l'amour et au soutien des enfants.

En adoptant des politiques et des programmes de protection de l'enfance, les gouvernements peuvent garantir que les droits des enfants sont respectés et protégés.
Cela comprend des mesures telles que la fourniture de services sociaux de base, la création de systèmes de protection de l'enfance efficaces et l'investissement dans l'éducation et la santé des enfants.

De plus, les gouvernements peuvent promouvoir des politiques de conciliation travail-famille pour soutenir les parents dans leur rôle parental et encourager un environnement familial équilibré.
Certains pays comme le Sénégal mettent en place un programme national de parentalité pour aider les parents à prendre soin de leurs enfants.
Ce document décrit ce que les parents et tuteurs devraient connaître, faire et croire à propos de chaque thème parental pour chaque étape du développement de l’enfant.

Des actions de plaidoyer sont réalisés auprès des gouvernements et des acteurs compétents de la petite enfance. Avec notre partenaire ChildFund Sénégal, nous travaillons en étroite collaboration avec les structures de développement intégré de la petite enfance (SDIPE) afin d’analyser les stratégies implémentées et les pratiques des SDIPE pour faire des recommandations pour leur amélioration.

Forum sur la sécurité des enfants au Sénégal, 2018

Appel de ChildFund Sénégal pour la protection des enfants auprès de média nationaux, août 2023

C’est toutes ces actions, et bien d’autres encore, qui permettent petit à petit de réaliser de grandes avancées pour les droits des enfants !

MERCI pour votre participation à formidable projet !

La parole est à vous

Vous avez une question sur cette thématique ? une réaction à partager ?

Contactez nous à contact@unenfantparlamain.org

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Une mère et sa fille au Brésil

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