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Violences en Haïti : le département de l’Ouest en état d’urgence

Violences en Haïti : le département de l’Ouest en état d’urgence
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Comme on peut le voir dans l’actualité en Haïti, la situation du pays évolue d’heure en heure.
C’est pourquoi nous mettrons à jour régulièrement cette publication.

Un climat de violence et d’insécurité

Le 2 mars 2023, Haïti a connu une nouvelle flambée de violence lorsque des gangs armés ont attaqué les deux principales prisons de Port-au-Prince, libérant des milliers de détenus. Cette vague de chaos a plongé la capitale dans un état de terreur, incitant le gouvernement à déclarer l’état d’urgence.

Ces récentes violences ne sont qu’un chapitre de la tragédie qui se déroule en Haïti, et dont nous avons parlé dans notre article HAÏTI FACE À UNE PROFONDE CRISE ÉCONOMIQUE, SÉCURITAIRE ET HUMANITAIRE.

Depuis des années, le pays est gangréné par la violence des gangs armés qui contrôlent de vastes portions de territoire, rançonnent la population et s’adonnent à divers trafics. Cette situation a entraîné une crise humanitaire profonde, provoquant de grands déplacements internes de populations ainsi qu’une situation d’insécurité alimentaire et un accès limité aux services de base.

À Port-au-Prince, de nombreux quartiers sont maintenant sous le contrôle des gangs, qui tentent également de prendre le contrôle de l’aéroport international de la capitale, engageant ainsi des affrontements quotidiens avec les forces de l’ordre. Actuellement, l’accès à l’eau potable, au gaz propane et au carburant est limité, car les fournisseurs ne peuvent pas atteindre les zones principales d’approvisionnement en raison des activités des gangs.

L’état d’urgence : une réponse insuffisante pour les familles plus vulnérables et les enfants

violence haiti

L’état d’urgence, décrété par le gouvernement en réponse aux violences, n’a pas réussi à endiguer le chaos. Les gangs continuent de semer la terreur et la population est de plus en plus exaspérée par l’inaction des autorités. La situation est particulièrement préoccupante pour les organisations non gouvernementales, comme Un Enfant par la Main, qui s’inquiètent des conséquences que cette crise a sur les populations civiles et notamment sur les enfants et familles vulnérables.

Selon les derniers communiqués des Nations Unies :

Des milliers de personnes se retrouvent aujourd’hui sans protection, sans sécurité, exposés à tous les risques. Les personnes déplacées et les populations vulnérables ont besoin d’aide d’urgence et d’espaces sûres et protégés .

Actuellement, les hôpitaux et centres de santé fonctionnent de façon très réduite et commencent à manquer de médicaments, d’équipements. La grande majorité des écoles des communes de Port-au-Prince, Delmas, Pétion-ville, Croix-des-Bouquets and Carrefour sont fermées.

Lire le communiqué de presse ici !

Un défi majeur pour nos équipes sur place

Violences en Haïti : le département de l’Ouest en état d’urgence

Nos équipes font face à de nombreux défis pour mener à bien leurs missions et vivent un quotidien incertain. Le contexte de violence et d’insécurité limite leurs déplacements et les expose à des risques importants.

Depuis la semaine dernière, nous avons décidé de fermer le bureau local situé à Port-au-Prince et avons demandé aux membres de l’équipe basés à Port-au-Prince de rester chez eux et de limiter leurs déplacements au strict nécessaire.

Cependant, les équipes constatent une reprise progressive des activités dans la capitale. C’est pourquoi, avec toutes les mesures de précaution possibles, le bureau de PAP a rouvert aujourd’hui avec des horaires adaptés.

Sur la chaîne des Matheux (département de l’Artibonite) et à Salagnac (département des Nippes) zones où se trouvent les programmes d’Un Enfant par la Main, les écoles restent ouvertes. Nos équipes et partenaires locaux poursuivent, dans la mesure du possible, les activités menées par l’association dans ces régions.

Un appel à la communauté internationale

Face à l’aggravation de la situation en Haïti, les ONG appellent la communauté internationale à se mobiliser pour soutenir le pays.

Suite à une réunion de la CARICOM (Communauté des Caraïbes), le premier ministre haïtien Ariel Henry a annoncé le 11 mars sa prochaine démission. Elle était réclamée par les gangs. Un accord de gouvernance transitoire ouvrant la voie à une transition pacifique du pouvoir doit être trouvé pour envisager une sortie de crise.

La communauté internationale doit également s’investir dans le développement économique et social d’Haïti pour sortir le pays de la crise actuelle. Les violences actuelles ne sont qu’un symptôme d’une crise profonde qui touche le pays depuis des années.

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Offrir des soins

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Protéger des violences

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Scolariser et former

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Donner de l’eau