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Menson

«Cher Parrain,

je pense qu’à ce niveau les mots de remerciements ne suffisent pas pour vous témoigner ma gratitude et ma reconnaissance pour ce long chemin parcouru ensemble. Je me souviens en 1ère année fondamentale, à l’âge de 6 ans, des gribouillages que j’avais l’habitude de vous écrire. Et voilà, aujourd’hui, le fruit de votre altruisme, je suis reçu au barreau de Port-au-Prince à l’issue de ma licence pour devenir avocat.

Comprenez, cher parrain, l’émotion que je ressens à écrire ces mots qui me font remonter des souvenirs que rien au monde ne pourra effacer.

Cher parrain, la situation économique de certains parents en Haïti est de plus en plus précaire. Ce qui occasionne incidemment un impact sur l’éducation de leurs enfants. Ainsi, beaucoup d’enfants sont dans la nécessité d’avoir une personne sur qui ils peuvent compter. Je conçois que si je garde indéfiniment les opportunités qui m’ont été offertes à mon enfance, des milliers d’enfants n’auront jamais la chance d’arriver à mon niveau.

C’est ainsi que sous la politique d’ESF, je suis prêt à laisser ma place à un autre enfant pour son épanouissement social et intellectuel. Cher parrain, je veux que vous le sachiez que j’ai seulement permis à un autre enfant la possibilité d’être scolarisé et éduqué à son tour, mais que notre relation « filleul – parrain » demeure !  »

Votre filleul, Menson

Témoignage recueilli avant le 10 juin 2017. Date à laquelle Enfants sans Frontières a rejoint Un Enfant par la Main.