Aller au contenu

Marie, la marraine de Roselande en Haïti

Marie a 24 ans, elle souhaite devenir illustratrice. Il y a 1 an, elle prenait la décision de parrainer un enfant en Haïti.
Retour sur cette 1ère année de parrainage au travers d’une interview qu’elle a accepté de nous accorder.

Tu parraines Roselande, bientôt âgée de 5 ans. Qu’as-tu ressenti à la réception de son dossier de parrainage ?

Roselande avait 4 ans quand j’ai reçu son dossier, elle était toute petite. J’étais très émue de voir sa photo. J’étais aussi très heureuse de parrainer une petite fille de cet âge là parce que je m’engage pour dix ans et je pense que toutes ces années vont nous permettre de créer une belle relation.

Qu’est ce qui a motivé ta décision de parrainer ?

Cela faisait un moment que je voulais aider. Et puis un jour je me suis dit ‘ça suffit de réfléchir, je le fais maintenant’. Je me suis inscrite en moins de trois minutes avant une séance de cinéma et deux semaines après je me suis retrouvée liée à Rose ! Pour le plus longtemps possible j’espère ! Au delà de mes convictions sur l’importance de l’éducation, j’aime les enfants, imaginer et échanger avec eux et je pense que c’est sûrement là que je peux être la plus utile.

L’association permet d’accompagner un enfant dans sa scolarité mais aussi d’aider les autres enfants, l’école en elle-même, le village et sur du long terme !
Un pas en engage un autre. J’ai maintenant envie d’aller aider directement en Haïti, parrainer d’autres enfants lorsque j’aurai fini mes études.

Roselande va à l’école Sylvio Claude, l’une des écoles les plus vulnérables de la zone, et récemment grâce à vos parrainages, l’école a pu faire fabriquer et livrer 30 tables-bancs pour les élèves.
Les parents des élèves de l’école ont été mobilisés pour monter les tables bancs jusqu’à l’école. Il leur a fallu 2h30-3h de marche pour monter les tables bancs jusqu’à l’école.
Ce transport s’est effectué à dos d’homme ou à dos d’âne puisqu’il n’y a pas de route qui permette de monter jusqu’à l’école en camion/voiture.

Quel est ton sentiment ?

Chaque maillon de la chaîne effectue un travail impressionnant et j’admire énormément toutes ces personnes mobilisées pour l’éducation des enfants de près ou de loin. J’aimerais rencontrer Roselande dans quelques années (quand elle aura 8 ou 9 ans) et participer à ces projets. Je suis contente de voir que les enfants et les enseignants ont maintenant de meilleures conditions de travail, même si elles peuvent être meilleures encore et qu’il faut continuer !

Quels ont été tes échanges avec Roselande ?

On s’envoie surtout des dessins (elle n’écrit pas encore). J’ai reçu son bulletin scolaire, une brève description de sa personnalité de la part de gens de l’école et des photos de sa classe par mail et par courrier. Je lui envoie essentiellement des dessins et des collages et il y a un mois je lui ai cousu une petite trousse pour l’école. Les lettres peuvent être très longues à arriver alors je n’attends pas de recevoir son courrier pour en envoyer.

Quel avenir souhaites-tu pour Roselande, et sa famille ?

Je lui souhaite de pouvoir aller à l’école chaque jour de son enfance et d’aimer y aller. Je lui souhaite d’apprendre des milliers de choses, dans tous les domaines différents et autant en pratique qu’en théorie, et qu’elle ait la possibilité à son tour de les partager avec sa famille.

Que représente pour toi l’éducation ? Savoir que ton parrainage permet à Roselande en priorité de suivre une scolarisation, t’apporte-t-il une satisfaction ?

Je pense qu’on change le monde avec l’éducation. Je suis très heureuse de participer à la scolarisation de Roselande, de savoir qu’elle est entourée et que des personnes bienveillantes s’investissent pleinement dans l’éducation des enfants. Je lui souhaite d’arriver à se construire le mieux possible et à bénéficier de l’aide des intervenants sur place, en Haïti.

Parles-tu de ton engagement auprès de tes proches ?

J’en parle aux personnes qui pourraient devenir de supers parrains et marraines ! Et que je pense pouvoir arriver à convaincre de s’engager !
J’espère y arriver et que vous pourrez compter certains de mes cousins parmi les parrains et marraines très vite !