Non à l’excision !

Plus de 200 millions de filles et de femmes sont mutilées dans le monde

Les Mutilations en chiffres

• Plus de 200 millions de filles et femmes dans plus de 96 pays ont subi l’excision dans le monde, principalement en Afrique.
• Malgré l’interdiction de la pratique dans 24 pays africains, les mutilations génitales féminines persistent.
• En Europe, 530 000 femmes ont été victimes, avec la France représentant la moitié des cas.
• Elles sont pratiquées le plus souvent sur des jeunes filles entre l’enfance et l’âge de 15 ans.

La pandémie de Covid-19 a entravé les efforts de lutte.
Ces pratiques ont des conséquences graves sur la vie des femmes qui en sont victimes.

Un Enfant par la Main vous apporte quelques éclairages !

Comprendre les mutilations génitales féminines 

Les mutilations génitales féminines, également connues sous le nom d’excision, consistent en l’ablation totale ou partielle des organes génitaux externes des femmes, sans aucune justification médicale.
Ces pratiques incluent l’ablation du capuchon du clitoris, du clitoris lui-même, des petites lèvres de la vulve, ainsi que des tissus environnants du clitoris ou la fermeture de l’orifice vaginal.

Ces actes portent atteinte aux droits fondamentaux des filles et des femmes, ainsi qu’à leur intégrité physique et morale.

Les mutilations génitales féminines représentent une violation de plusieurs droits humains :

• Le droit à l’intégrité physique et mentale.
• Le droit de ne pas subir de discrimination basée sur le sexe ou le genre.
• Les droits de l’enfant, tels que le droit à réaliser son plein potentiel, à voir son opinion prise en considération, à la protection et aux soins nécessaires à son bien-être, etc.
• Le droit de ne pas être soumis à des traitements cruels, inhumains et/ou dégradants.
• Le droit à la vie, car les mutilations génitales féminines peuvent entraîner la mort.

Des pratiques ancestrales et sociétales

Les mutilations génitales féminines ont des origines ancestrales, pratiquées depuis des millénaires et retrouvées dans l’Égypte ancienne. Elles étaient autrefois liées aux classes supérieures de la société pharaonique avant de se répandre en Afrique parmi divers groupes ethniques.

Bien que pratiquées en Europe et aux États-Unis pour divers maux, ces pratiques ne sont pas imposées par les religions. Les MGF sont souvent effectuées entre 5 et 15 ans, voire dans la première année de vie. Elles peuvent être un rite de passage, préserver l’honneur familial, ou réprimer la sexualité féminine, et sont réalisées avant 5 ans en milieu rural et dans les 40 jours suivant la naissance en milieu urbain.

La vie des femmes après…

Les femmes victimes de mutilation génitale subissent une douleur extrême, des traumatismes physiques et psychologiques, des complications gynécologiques et sexuelles, des problèmes urinaires, des conséquences sociales graves. La chirurgie reconstructive peut soulager la douleur, mais il est essentiel d’éliminer la pratique des mutilations génitales féminines.

Les mutilations génitales féminines sont principalement utilisées pour restreindre la liberté sexuelle des femmes. Cette pratique reflète les normes d’une société patriarcale où la limitation du désir sexuel féminin est considérée comme nécessaire pour préserver la chasteté des femmes.

Des croyances et des superstitions enracinées au sein de certaines communautés, la pression sociale exercée sur les familles, le manque d’information sur les dangers de cette pratique, ainsi que les tabous et les confusions injustifiées avec la religion musulmane contribuent à maintenir les MGF comme l’une des formes les plus complexes de violence sexuelle et sexiste à éradiquer.

Mettre fin aux mutilations génitales féminines d’ici à 2030

La lutte contre les mutilations génitales féminines nécessite l’éducation de tous.
Il est crucial d’éduquer les filles, de leur enseigner leurs droits afin de les armer contre les MGF et de les empêcher de perpétuer cette pratique sur leurs propres filles.
L’élimination de ce fléau passe également par une évolution du rôle des femmes dans la société. Il est essentiel de changer les mentalités, tant chez les hommes que chez les femmes, concernant cette pratique séculaire.

Les actions doivent donc impliquer les citoyens, les leaders communautaires, les autorités religieuses et les gouvernements.

En 2008, l’Assemblée mondiale de la Santé a adopté une résolution (WHA61.16) sur l’élimination des mutilations sexuelles féminines, soulignant la nécessité d’une action concertée dans des domaines tels que l’éducation, les finances, la justice et les affaires féminines.

Les efforts de l’OMS pour éliminer les mutilations sexuelles féminines se concentrent sur :

• Renforcer la riposte du secteur de la santé : en développant des lignes directrices, des outils, des supports de formation et des politiques pour que le personnel médical puisse prodiguer des soins et des conseils aux jeunes filles et aux femmes ayant subi des mutilations sexuelles, et communiquer en vue de prévenir ces pratiques.
• Établir des données factuelles : en acquérant des connaissances sur les causes, les conséquences et les coûts de ces pratiques, y compris les raisons pour lesquelles des prestataires de soins les effectuent, afin de savoir comment les éliminer et comment soigner celles qui ont subi des mutilations sexuelles.
• Informer davantage : en développant des publications et des outils de sensibilisation pour permettre des actions au niveau international, régional et local visant à mettre fin aux mutilations sexuelles féminines, notamment des outils pour aider les décideurs politiques et les partisans à estimer la charge pour la santé que représentent ces mutilations ainsi que les avantages potentiels pour la santé publique et les économies qui peuvent être réalisées grâce à la prévention.

 Un Enfant par la Main et ses partenaires s’engagent pour soutenir les femmes et les filles dans le monde.

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