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L’excision : une pratique en recul

Briser les barrières des us et coutumes
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Au Mali, l’excision est une réalité pour la majorité des filles qui subissent cet acte entre 4 et 12 ans. Notre partenaire local BØRNEfonden avec l’association « ASDAP » Association de Soutien au Développement des Activités de Population a mis en place, depuis 2011, un programme de sensibilisation, d’accompagnement et de soutien aux  communautés pour mettre fin aux mutilations génitales féminines dans les districts sanitaires de Dioïla, Fana, Bougouni, Yanfolila et Sélingué au Mali.

Selon l’organisation mondiale de la santé, 85.2% des femmes maliennes âgées entre 15 et 49 ans ont déjà été excisées.  A travers son programme, notre partenaire vise à :

– Améliorer la qualité de la prise en charge médicale et psychosociale chez les femmes et les filles souffrant de complications liées aux mutilations génitales féminines ;

–    Réduire le nombre de filles excisées.

C’est un pas important que notre partenaire a entamé dans la protection du droit des filles et  de leur bien être. Grâce à un travail de plaidoyer, dans une démarche pédagogique, 5 districts ont été impliqués dans le projet, 250 agents de santé ont été formés à l’identification et à la prise en charge correcte des complications des mutilations génitales féminines , 200 membres d’organisations communautaires de base ont suivi une formation au changement de comportements sur ces pratiques,  34 interventions chirurgicales ont été réalisées gratuitement auprès des victimes.

Mais surtout, il a été constaté une réduction considérable du taux de  mortalité maternelle, néonatale, et infantile dans les zones d’intervention sur la période de 2010 à 2013.

BØRNEfonden avec ses partenaires locaux est parvenu à ouvrir le dialogue sur un sujet très tabou. Les filles des communautés bénéficiaires participent ainsi à des groupes de parole. Elles sont encouragées à en parler en public, avec leurs familles, à l’école etc.  De nombreux acteurs de la société civile (leaders des collectivités décentralisées, des confessions religieuses, organisations communautaires de femmes, d’hommes et de jeunes etc.) sont également impliqués.

Aujourd’hui, grâce aux actions de communication menées par le projet, on constate que la perception de la population est en train de changer par rapport au phénomène de l’excision. Malgré l’ancrage des traditions locales, il faut souhaiter que cesse complètement cette pratique mutilante et ce témoignage de femme excisée, est la preuve d’une vraie prise de conscience : « Moi-même étant victime de l’excision, j’ai désormais refusé d’exciser ma fillette. Elle a maintenant 10 ans. Mes filles ne seront plus jamais excisées. »

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