Maladies infantiles : prévention, traitement et actions de protection pour chaque enfant
Les maladies infantiles restent une menace majeure pour des millions d’enfants à travers le monde. En 2020, 5 millions d’enfants de moins de 5 ans sont décédés, soit 13 800 chaque jour, principalement de causes évitables.
Pneumonie, paludisme, troubles diarrhéiques, rougeole, varicelle ou scarlatine : autant de maux qui continuent de coûter la vie aux plus petits, alors qu’il existe des solutions pour les prévenir et les soigner. Si les tendances actuelles se poursuivent, quelque 48 millions d’enfants de moins de 5 ans pourraient mourir de causes évitables entre 2020 et 2030, alors que la majorité d’entre eux pourraient être sauvés.
Un Enfant par la Main agit au quotidien pour protéger les plus vulnérables. Grâce au parrainage, chaque enfant peut bénéficier d’un accès aux soins, d’une meilleure nutrition et d’un environnement plus sain.
Qu’est-ce qu’une maladie infantile ?
Une maladie infantile est une affection qui touche principalement le bébé, le nourrisson ou l'enfant en bas âge, et qui peut parfois aussi concerner l’adulte, bien que plus rarement. Certaines sont infectieuses, comme la rougeole, la coqueluche, la varicelle ou la scarlatine, tandis que d’autres sont causées par des conditions environnementales, telles qu’une nutrition inadaptée ou en quantité insuffisante, l’eau contaminée ou un manque d’hygiène.
Certains de ces troubles sont bénignes et disparaissent assez vite, mais d’autres, comme la varicelle ou la pneumonie, peuvent être mortelles si elles ne sont pas prises en charge rapidement. La prévention, l’accès aux soins de qualité et la vaccination sont essentiels pour réduire les risques.
Les principales maladies infantiles
La pneumonie
La pneumonie figure parmi les principales causes de mortalité infantile. Cette infection respiratoire grave affecte les poumons, provoquant toux, fièvre et gêne respiratoire. L’inflammation des voies respiratoires rend la respiration douloureuse, surtout chez un enfant malnutri ou privé de soins adaptés. Sans prise en charge, elle peut entraîner de graves complications, voire la mort. La pneumonie peut être évitée grâce à de meilleures conditions de vie, un accès facilité aux soins et une hygiène renforcée.
Le paludisme
Le paludisme est une maladie parasitaire transmise par les piqûres de moustiques infectés. Chaque année, il cause la mort de centaines de milliers d’enfants, en particulier en Afrique subsaharienne. Cette pathologie se manifeste par une forte fièvre, des frissons, des douleurs musculaires et, dans les cas les plus graves, des complications neurologiques pouvant être fatales. La distribution de moustiquaires, la sensibilisation et l’accès aux médicaments antiviraux sont essentiels pour prévenir le paludisme.
Les maladies diarrhéiques
Les maladies diarrhéiques regroupent plusieurs infections, dont les gastro-entérites virales ou bactériennes, responsables d’épisodes sévères de déshydratation. Elles sont souvent causées par la consommation d’eau contaminée et un manque d’hygiène. Un enfant souffrant de malnutrition est particulièrement vulnérable à ces infections. Sans réhydratation rapide et soins médicaux adaptés, ces affections peuvent être mortelles. L’accès à l’eau potable et des mesures de purification de l’eau sont cruciaux pour éviter ces troubles.
Les causes des maladies infantiles dans les zones défavorisées
Les conditions environnementales
Dans de nombreuses régions défavorisées, les habitations insalubres sont propices à la propagation des maladies infectieuses. Le manque de ventilation, l’absence d’infrastructures sanitaires et la proximité avec des sources de pollution augmentent les risques d’infections respiratoires et digestives. En 2019, environ 1,66 million de décès dans le monde étaient liés à des conditions d’eau, d’assainissement et d’hygiène inadéquates, affectant particulièrement les moins de 5 ans (PubMed, 2024).
Le manque d’hygiène
L’absence de savon, d’eau propre et de dispositifs sanitaires rend difficile l’application des gestes d’hygiène essentiels pour éviter la propagation des germes. Le simple fait de se laver les mains régulièrement peut pourtant réduire considérablement le risque d’infections. Chaque jour, 800 enfants de moins de 5 ans meurent de maladies diarrhéiques causées par un manque d’hygiène, d’eau potable et d’assainissement (Nations Unies, 2016).
L’eau non potable
Dans de nombreuses communautés, l’eau potable est une ressource rare. La consommation d’eau contaminée est une cause majeure de diarrhées, de choléra, de typhoïde et d’autres pathologies infectieuses. En 2022, 1,7 milliard de personnes utilisaient encore une source d’eau contaminée par des matières fécales, entraînant environ 505 000 décès dus à des maladies diarrhéiques chaque année (OMS, 2022).
La malnutrition
Un enfant mal nourri est plus vulnérable aux infections. Son système immunitaire affaibli ne lui permet pas de lutter efficacement contre une maladie. La malnutrition ralentit aussi la guérison et augmente le risque de complications. Des actions de nutrition, telles que la distribution de vitamines et de compléments alimentaires, sont nécessaires pour renforcer ses défenses immunitaires. En 2022, 45 millions d’enfants de moins de 5 ans souffraient de malnutrition, dont 13,7 millions atteints d’une forme sévère, les exposant à un risque de mortalité élevé (OMS, 2022).
Comment Un Enfant par la Main agit pour prévenir ces maladies ?
Améliorer l’accès aux soins
Un Enfant par la Main, association de droits de l’enfant, construit et équipe des infrastructures de santé pour garantir l'accès aux familles à des soins de proximité. À Madagascar, un centre de santé a été construit et équipé en 2024 au sein du programme MITSIRY pour répondre aux besoins des habitants d’une région rurale isolée. Ce projet a permis d’améliorer l’accès aux soins pour les enfants et les femmes enceintes, en offrant des services médicaux de qualité, en renforçant la lutte contre la malnutrition et en permettant une prise en charge des maladies des plus jeunes.
Donner les moyens aux familles de se soigner
Lors d’épidémies comme celle de la COVID, nos équipes et/ou partenaires locaux ont pu distribuer des masques ou encore du savon en guise de protection sanitaire. Nous accompagnons également les familles en renforçant leurs capacités économiques, afin qu’elles puissent générer davantage de revenus. Ce soutien leur permet, à terme, de faire face aux dépenses de santé de leurs enfants et d’accéder durablement aux soins. Grâce à cette autonomie financière, les parents peuvent consulter un médecin et obtenir les traitements nécessaires en cas de maladie.
Sensibiliser pour mieux protéger et soigner
Un Enfant par la Main organise des campagnes de sensibilisation afin d’informer les parents de l’importance de l’hygiène et des visites médicales régulières pour leurs enfants.
Le programme Vahatra, lancé en 2019 à Madagascar avec notre partenaire local AMADEA, améliore l’accès à l’éducation, l’eau potable et l’hygiène dans les communes rurales. Il inclut l’installation de cantines scolaires, la distribution de kits pour faciliter l’accès à l’eau et la sensibilisation au lavage des mains pour près de 1 900 élèves. Le projet soutient aussi l’obtention du label « École amie de WASH » pour certaines écoles, attestant de leur engagement pour l’hygiène et l’assainissement.
Dans le cadre du programme MITSIRY, des trousses de premiers secours ont été distribuées dans les écoles en 2024, et une collaboration a été mise en place avec le personnel des centres de santé pour former les enseignants à leur utilisation. Ces professionnels sont également intervenus dans les écoles pour sensibiliser les élèves aux gestes barrières contre le paludisme et les diarrhées.
Ces actions complémentaires contribuent à prévenir des maladies et à améliorer les conditions de vie.
Prévenir l’apparition de maladies
Un Enfant par la Main organise des campagnes de déparasitage pour protéger les enfants contre les parasites intestinaux (oxyures, ascaris, ténias…) qui peuvent causer de nombreux problèmes de santé. La distribution de moustiquaires pour lutter contre le paludisme et de vitamines pour renforcer leur système immunitaire est également mise en œuvre. En Bolivie, en 2024, après une grave épidémie de dengue, des moustiquaires ont été distribuées aux familles pour protéger les enfants contre les piqûres de moustiques. Ce type d’action permet de réduire significativement la transmission de maladies vectorielles et d’améliorer la santé des plus jeunes et des adultes.
Pourquoi la prévention des maladies infantiles est cruciale ?
Prévenir des maladies est essentiel pour sauver des vies. Moins d’enfants malades signifient une meilleure croissance, une scolarité régulière et un avenir plus serein. Le vaccin et des conditions de vie améliorées assurent de réduire significativement la mortalité infantile. Les actions de protection, comme les campagnes de sensibilisation et la distribution de moustiquaires, sont des mesures vitales pour éviter la propagation d’infections comme la varicelle, la rougeole et le paludisme.
Prévention, soins et protection : des leviers essentiels pour lutter contre les maladies infantiles
Grâce à la prévention, à la vaccination et à des actions de protection concrètes, nous avons le pouvoir de sauver des vies. Chaque jour, des enfants sont victimes de maladies comme la rougeole, le paludisme, la scarlatine, mais nous pouvons stopper leur progression.
L’accès aux soins, une nutrition saine, et des mesures simples comme l’hygiène et l’eau potable sont très efficaces.
Ensemble, nous avons la responsabilité de protéger, de soutenir les droits de l’enfant — notamment celui de grandir en bonne santé — et d’agir sans relâche pour leur offrir l’opportunité de vivre, de grandir et de s’épanouir. Chaque action compte !
FAQ
Les principales maladies infantiles sont la pneumonie, le paludisme, les affections diarrhéiques, la rougeole, la varicelle, les oreillons et la rubéole. Elles sont souvent liées à des conditions de vie précaires, un manque d’hygiène et un accès limité aux soins médicaux. Le vaccin, associé aux actions de prévention, est essentiel pour réduire leur propagation.
Un enfant dont les symptômes incluent une forte fièvre persistante, une diarrhée sévère, des difficultés respiratoires, une déshydratation, des éruptions cutanées (comme des taches rouges ou des boutons), des démangeaisons, une perte d’appétit ou un comportement inhabituel doit être examiné par un médecin sans tarder. Chez les nourrissons et les bébés, un refus de s’alimenter, une léthargie, ou une irritabilité excessive sont également des signes alarmants.
Nous agissons sur tous les fronts : accès aux soins, campagnes de vaccination, accès à l’eau potable, nutrition et hygiène. Nous construisons des centres de santé, informons les familles et protégeons les enfants des maladies avec des actions concrètes.
Les vaccins protègent les bébés et les jeunes enfants contre des maladies graves comme la coqueluche, la rougeole, la poliomyélite et la rubéole. Ils permettent d’éviter des complications potentiellement mortelles et de réduire la propagation des infections au sein des communautés. Un enfant vacciné est mieux protégé et moins susceptible de transmettre des maladies à son entourage. Des actions de vaccination jouent un rôle crucial dans la réduction de la mortalité des moins de 5 ans.
La varicelle est une maladie virale très contagieuse qui touche surtout les jeunes enfants. Elle se manifeste par une éruption cutanée sous forme de petites vésicules remplies de liquide, souvent accompagnées de fièvre, de fatigue, de douleurs à la gorge et d’une perte d’appétit. Ses symptômes qui affectent principalement la peau peuvent aussi entraîner des démangeaisons et une sensation de malaise général. Il est essentiel d’empêcher l’enfant de se gratter pour éviter les cicatrices et les infections secondaires.
La rubéole est une infection due à un virus. Bénigne mais très contagieuse, elle touche principalement les enfants entre 5 et 9 ans. Les symptômes incluent de la fièvre, l'apparition de boutons rouges et parfois une enflure des ganglions. Bien qu’elle se traite facilement chez l’enfant, elle représente un risque grave pour le fœtus en cas de contamination pendant la grossesse. Le vaccin ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole) reste la manière la plus efficace pour la prévenir.
Les bébés ont un système immunitaire fragile. Il est crucial de respecter le calendrier vaccinal pour les protéger contre des pathologies telles que la varicelle, la rougeole ou la coqueluche. Il faut veiller à une bonne hygiène (lavage des mains, désinfection des objets qu’ils portent à la bouche), éviter tout contact avec des personnes malades, et ne pas exposer le bébé à des environnements contagieux. L’allaitement maternel renforce également leurs défenses immunitaires et les protège contre diverses infections virales et bactériennes.
La malnutrition affaiblit le système immunitaire des enfants, les rendant plus vulnérables aux maladies et ralentissant leur récupération. Elle peut aussi entraîner des retards de croissance et des complications graves, comme des troubles respiratoires ou diarrhéiques. Un accès à une nutrition adéquate, grâce à des programmes de distribution de vitamines et de suppléments alimentaires, est essentiel pour renforcer les défenses des plus jeunes et prévenir les risques de malnutrition. Les actions de soutien nutritionnel sont incontournables pour améliorer la santé globale des enfants dans les zones vulnérables.
La diarrhée est une cause majeure de mortalité infantile, particulièrement en raison de la déshydratation. Elle est souvent provoquée par la consommation d’eau contaminée ou un manque d’hygiène. Pour la prévenir, il est crucial d’assurer l’accès à de l’eau potable, d’encourager le lavage des mains et de fournir des soins médicaux en cas de diarrhée sévère. Les programmes de sensibilisation à l’hygiène et la construction de points d’eau, comme ceux menés par Un Enfant par la Main, sont essentiels pour protéger les enfants contre ces affections.
Offrir des soins
Agir contre la faim
Protéger des violences
Scolariser et former
Donner de l’eau