Journée internationale des droits de l’enfant : les enfants en crise ne peuvent plus attendre

À l’occasion du 20 novembre, Journée internationale des droits de l’enfant, le réseau ChildFund Alliance, dont Un Enfant par la Main est membre, lance un appel : il est urgent de remettre les enfants au cœur des priorités internationales, alors que ceux qui vivent en pleine crise humanitaire voient leurs droits menacés comme jamais.

Il ne reste plus que cinq ans pour atteindre les Objectifs de développement durable. Pourtant, partout dans le monde, des millions d’enfants grandissent au milieu des conflits, des catastrophes climatiques, d’instabilités politiques ou de chocs économiques successifs. Des crises qui s’entremêlent, s’amplifient et pèsent lourdement sur leur sécurité, leur santé, leur accès à l’éducation et, plus largement, sur leur avenir.

Les chiffres sont sans appel :

• 1 enfant sur 4 grandit aujourd’hui dans un pays ravagé par un conflit ou une catastrophe ;
• les enfants vivant dans ces contextes représentent la moitié des décès des moins de cinq ans ;
• chaque année, 339 000 enfants naissent déjà en situation de déplacement.

Derrière ces statistiques, ce sont des millions de vies fragilisées, ballottées entre violence, perte de repères et absence de services essentiels.

Pour répondre à cette urgence mondiale, les organisations membres de ChildFund Alliance agissent dans 36 pays. Leur action vise à aider les enfants à faire face aux crises, à rester protégés et à pouvoir envisager un avenir plus sûr. Elles interviennent notamment à travers :

• la protection de l’enfance, pour prévenir la violence, l’exploitation et les abus ;
• l’éducation en situation d’urgence, afin que l’apprentissage ne s’interrompe jamais, même en déplacement ;
• le soutien psychosocial, essentiel pour aider les enfants à surmonter les traumatismes ;
• la santé et la nutrition, pour lutter contre la malnutrition et les maladies ;
• les programmes WASH (eau, hygiène, assainissement), indispensables à la dignité et à la prévention des épidémies ;
• les aides financières, permettant aux familles de reprendre pied et de retrouver une stabilité minimale.

Enfants et conflits armés : des droits gravement menacés

Dans les zones de guerre, les enfants subissent les violations les plus graves : déplacements massifs, séparation familiale, interruption scolaire, exposition à la violence, traumatismes durables.

• À Gaza, les niveaux de danger et de privation atteignent des seuils sans précédent. Les membres de l’Alliance ont renforcé l’aide d’urgence malgré les destructions massives et les besoins croissants.
• En Ukraine, les attaques continuent d’éroder l’accès des enfants à l’éducation, aux soins et à la sécurité, avec des conséquences inquiétantes sur leur santé mentale et leur avenir.

Face aux catastrophes climatiques, les enfants en première ligne

Le changement climatique n’est plus une menace lointaine : il bouleverse déjà la vie de 1,2 milliard d’enfants exposés à des risques extrêmes.

Cette année, les membres de l’Alliance ont dû intervenir face à :

• des typhons dévastateurs aux Philippines,
• des séismes au Myanmar et en Éthiopie,
• des inondations et une profonde instabilité en Haïti,
• des épisodes climatiques extrêmes et une insécurité alimentaire persistante à Madagascar,
• des sécheresses sévères en Ouganda et en Zambie,
• ainsi qu’à de nombreuses autres catastrophes environnementales.

Ces crises plongent les familles dans la pauvreté, augmentent les risques de malnutrition et d’exploitation, et perturbent massivement la scolarité.

Des progrès essentiels, mais fragiles

Malgré un contexte mondial préoccupant, des avancées importantes ont été réalisées :

• meilleur accès à l’éducation,
• systèmes de protection renforcés,
• progrès vers l’égalité de genre,
• participation accrue des enfants et des jeunes aux décisions qui les concernent.

Mais ces acquis restent fragiles. Sans engagement politique fort, investissement et responsabilité, ces progrès pourraient disparaître.

Ce qu’il faut faire maintenant

Pour répondre aux besoins des enfants en situation de crise, ChildFund Alliance appelle les gouvernements, les organisations humanitaires, les institutions internationales et le secteur privé à :

• respecter le droit international humanitaire et les droits de l’enfant,
• garantir des financements flexibles et prévisibles, centrés sur l’enfant,
• renforcer les mécanismes de protection communautaires,
• préserver l’espace civique pour permettre aux enfants et aux jeunes de s’exprimer et d’être entendus.

Les enfants touchés par la guerre, les catastrophes ou le déracinement font preuve d’un courage et d’une résilience extraordinaires. Ils doivent être considérés comme des acteurs essentiels, dont les voix doivent être intégrées dans la réponse humanitaire, l’action climatique, la gouvernance numérique et les efforts de paix.

Notre message commun est clair

En cette Journée internationale des droits de l’enfant, Un Enfant par la Main, aux côtés de la ChildFund Alliance, appelle à une action urgente et déterminée. Les enfants confrontés aux conflits, aux catastrophes et au déplacement ne peuvent pas attendre.

Leurs droits doivent être protégés.
Leurs voix doivent être entendues.
Et leur avenir doit rester au cœur des décisions mondiales.