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Mettre fin aux violences faites aux filles aujourd’hui pour des femmes libres demain en Ethiopie

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L’excision : une pratique à combattre !

L’excision, aussi appelée Mutilations sexuelles féminines (MSF) ou Mutilations génitales féminines (MGF), recouvre toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes sexuels externes de la femme ou autre lésion des organes sexuels féminins.

125 millions(1) de filles et de femmes vivant dans 29 pays d’Afrique et du Moyent-Orient ont subi une forme de mutilation génitale féminine/excision (MGF/E), dont 23.8 millions(1) en Ethiopie.

La prévalence de l’excision en Ethiopie est de 74%(2) pour les femmes de 15 à 49 ans. Pour les filles âgées de moins de 14 ans, elle est de 24%(2). Aujourd’hui, encore 1/3 des femmes âgées de 15 à 49 ans encouragent cette pratique.
Par ailleurs en 2012, 49% des femmes éthiopiennes ont été victimes de violences physiques et 59% ont subi des violences sexuelles par leur partenaire une fois dans leur vie !

Des conséquences dramatiques :
• Abandon de la scolarité,
• Faible niveau d’instruction,
• Absence des femmes dans les prises de décision du foyer et de la communauté,
• Accroissement de la mortalité infantile lors des excisions et maternelle lors des accouchements,
• Augmentation des risques d’infections et de transmission de maladies de types MST et sida.
• Mariages précoces, violences sexistes à l’école, excision, asservissement des filles, valorisation des garçons … autant de violences subies par les filles encore aujourd’hui.

Protéger les filles et les femmes de ces violences, c’est respecter leurs droits !

Un Enfant par la Main s’engage contre les violences sexistes et l’excision

Auprès de 75 exciseuses
L’autonomie financière des femmes qui pratiquent l’excision peut être une des clés dans l’abandon de leur pratique.

Le travail avec ses femmes passera par de la sensibilisation aux dangers de ces pratiques mais aussi par des formations pour qu’elles soient en mesure de trouver des sources alternatives de revenus. Elles seront soutenues individuellement ou en groupe pour démarrer leur nouvelle activité.

Auprès des élèves et enseignants.es en milieu scolaire
Insultes ou gestuelles à caractère sexuel, demande de rendez-vous, contrepartie sexuelle pour de meilleurs résultats scolaires … autant de violences subies par les jeunes filles du primaire et du secondaire.

Afin de les dénoncer, des messages radio seront diffusés au sein de chaque école et auprès des élèves. Ils mettront en avant les services à contacter en cas de violence, les procédures à suivre et comment agir.

Des formations seront dispensés aux professeurs et à des élèves issus des clubs scolaires, très populaires en Ethiopie ; des manuels d’information et des codes de conduite seront créés par les élèves et distribués dans les 6 écoles ; des points d’eau seront installés dans les toilettes et au sein des clubs de filles, des serviettes hygiéniques y seront accessibles, ainsi leurs conditions d’apprentissage seront améliorées.

Auprès des villageois.es et des institutions locales
La violence n’ayant pas sa source qu’à l’école, ce sont les villages dans leur ensemble qu’il faut impliquer, les femmes et les hommes ! Mais aussi les services judiciaires, les centres de santé, les leaders religieux et les Idirs qui sont une des formes les plus anciennes d’associations en Ethiopie et qui sont très présentes dans les villages.

Des formations spécifiques pour renforcer les capacités des institutions et des groupes de parole entre les habitants permettront de briser les tabous sur les violences sexistes subies par les filles et les femmes, les pratiques traditionnelles néfastes, telles que les mariages précoces, la préférence pour les garçons, l’excision…

Des jeunes filles et des femmes protégées grâce à vos dons

• Diminution de l’abandon scolaire et des redoublements des filles au primaire et secondaire, et réduction des inégalités femmes-hommes au niveau de l’enseignement secondaire et supérieur.
• Parents sensibilisés quant aux questions d’égalité des sexes et encouragés à envoyer leurs filles à l’école et à les considérer de la même façon que leurs garçons ;
• Mécanismes de prévention, de détection, de traitement des victimes et de sanction des auteurs de violences optimisés grâce à une meilleure compréhension et prise de conscience des questions de genre au niveau des structures administratives locales, des Idirs, des institutions religieuses, des centres de santé, des écoles et du système judiciaire ;
• Augmentation des déclarations d’actes de violence, du fait d’une meilleure connaissance et de leur prise en compte à tous les échelons de la société ;
• Traitements appropriés pour les victimes ;
• Abandon des MGF/E grâce à la mise en place de nouvelles activités génératrices de revenus pour les exciseuses.

 

Sources :
1 – Unicef : 00-FMGC_infographiclow-res
2 – Unicef 2013 : Mutilations génitales féminines/excision : aperçu statistique et étude de la dynamique des changements
3 – Unicef 2015 : Rapport sur la situation des enfants dans le monde
4 – Oxfam 2012 : country profile