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Clémence Herzog, Présidente de l’ASK

C'est un projet qui, nous en sommes persuadés, saura faire résonner au fond de chacun la corde grave de l'empathie et de l'amour de donner pour celui qui est né avec un peu moins de chance que nous.

Relever les grands défis de société est constitutif de l’histoire de l’École polytechnique. C’est dans cet esprit d’ouverture que l’École s’engage activement dans une démarche de responsabilité sociale. Clémence Herzog, Présidente de l’Association sociale de la kès est à l’initiative d’un club de « parrainage d’enfants » auprès de sa promotion.

Mamoutou, Binta et Amadou sont les premiers enfants soutenus par le club. Les six premiers mois de parrainage de ces 3 enfants du Mali ont pu être réglés grâce à la vente de calendrier en fin d’année. Les fonds collectés, par ailleurs, ont également permis aux étudiants de financer des bourses d’études pour des jeunes en Indonésie.

Pour s’engager dans la durée, et continuer leur parrainage, les étudiants du club seront à l’initiative de nombreux évènements de collecte comme le lavage de voiture, la vente de gateaux, l’organisation de soirées étudiantes, ou encore de vente « aux gens chers »…

Pourquoi cet engagement, la création de ce Club, Clémence et Edouard vous racontent la genèse de ce projet.

Clémence Herzog, Présidente de l’ASK  : « Si j’avais personnellement le projet de parrainer depuis des années, sans jamais avoir franchi le pas et m’être lancée concrètement, la volonté de parrainer un ou plusieurs enfants au nom de l’ASK, l’association en charge des actions sociales menées par l’Ecole Polytechnique dont je suis présidente, a probablement pris réellement corps lorsque Malala Yousafzai, après s’être vue décerner le prix nobel de la paix à seulement 17 ans, appelait le monde entier à l’accompagner dans son combat contre l’oppression des enfants et le droit de tous les enfants à l’amour et à l’éducation. Il me semblait alors, comme il nous a vite semblé à tous au sein de l’ASK, que de s’engager aux côtés d’une association comme « Un enfant par la Main » pour soutenir, du moins financièrement sinon à travers la construction d’un lien amical et bienveillant, un ou plusieurs enfants, offrait aux élèves de l’Ecole une autre forme de projet social et solidaire que ceux qui existaient déjà.

A notre époque où l’on reproche un peu trop vite aux élèves des grandes écoles d’être des enfants gâtés bien à l’abri au sein des campus, il s’agit à présent d’offrir aux promotions actuelles la possibilité de s’ouvrir à l’extérieur, à l’inconnu, à des sociétés au sein desquelles le simple droit à l’éducation n’en est pas un. C’est un projet qui, nous en sommes persuadés, saura faire résonner au fond de chacun la corde grave de l’empathie et de l’amour de donner pour celui qui est né avec un peu moins de chance que nous. Selon moi, c’est vers un double objectif que nous tendons : à court terme tout d’abord, cet engagement devrait pouvoir nous permettre de souder tous ceux qui le souhaitent parmi les 500 élèves de chaque promotion autour d’un projet simple et concret : donner un peu de temps, d’argent et d’amour à trois enfants qui en ont besoin. À plus long terme, chacun d’entre nous ne pourra en ressortir que plus sensible aux problématiques telles que l’injustice et l’inégalité : et puisque beaucoup d’entre nous seront appelés à des carrières de dirigeants, que ce soit en politique ou à la tête d’entreprises, je suis convaincue qu’il s’agit d’une dimension que nous avons tous le devoir d’intégrer, et vite »

Edouard Cuny, Responsable du club de parrainage « Mon introduction à l’ASK, l’association en charge des actions sociales de polytechnique, se fit un peu par hasard. J’ai passé quelques temps à m’occuper du don du sang mais nous étions trois pour gérer un pôle qui ne nécessite que deux personnes et j’ai donc décidé de le quitter. Ainsi, lorsque Clémence m’a proposé de participer à la création d’un nouveau pôle, j’ai tout de suite été intéressé. Quand j’ai appris que l’objectif était d’utiliser la richesse de la vie de campus polytechnicienne afin de parrainer des enfants défavorisés, j’ai été emballé. Venant d’un milieu privilégié, j’ai eu la chance de pouvoir faire les études que je voulais sans contraintes. J’ai pu surtout me rendre compte de l’importance de l’éducation. C’est afin de partager la chance que j’ai eue que j’ai décidé de m’engager dans ce pôle. La vie étudiante présente entre autres l’avantage de nous laisser le temps de développer nos idées dans un environnement particulièrement dynamique et stimulant. L’enjeu pour Simon et moi est de mobiliser les mille polytechniciens du campus afin de défendre un projet qui nous tient à cœur en nous engageant aux côtés d’ « Un enfant par la main ». Les échos que nous avons reçus pour l’instant sont extrêmement positifs et c’est plein d’enthousiasme et d’impatience que nous nous lançons dans cette nouvelle aventure ! »

L’Association sociale de la Kès