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Tsunami: 10 ans après !

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Souvenez-vous, le 26 décembre 2004, au lendemain de Noël, à des milliers de kilomètres, la vie de milliers de personnes au Sri Lanka, en Inde, en Indonésie, et en Thaïlande allait changer à tout jamais.

Avec une magnitude de 9.3 sur l’échelle de Richter, un Tsunami causé par un tremblement de terre balayait les côtes de l’Asie du Sud-Est. Cette catastrophe naturelle qui a tué plus de 220.000 personnes, restera la plus meurtrière jamais connue.

Pour nos partenaires locaux, les jours, les mois et les années qui ont suivi, ont posé de nombreux défis et diverses opportunités pour aider les familles et les enfants qui avaient subi un traumatisme, la perte de l’un de leurs proches, la destruction de leur maison…

Dans la période d’urgence qui a suivi la catastrophe, nos partenaires en Indonésie, en Inde et au Sri Lanka ont mis en place des centres de soutien psychologique pour les enfants.

En effet, ces centres représentaient des espaces bienveillants et sécurisés où les enfants pouvaient jouer, apprendre et surtout recevoir l’aide psychologique dont ils avaient besoin pour faire face au traumatisme vécu.

Encore récemment, des centres comme ceux mis en place en 2004, ont été installés aux Philippines suite au Typhon Haiyan.

Face à la précarité des conditions de vie familles, les enfants ont été victimes de maladies hydriques, de carences nutritives, et d’abandon scolaire. Pour répondre aux besoins, nos partenaires ont dépêché des équipes d’urgence à Banda Aceh, la région la plus touchée en Indonésie, ainsi qu’au Sri Lanka et en Inde.

Les équipes sur place ont immédiatement répondu aux besoins de premières nécessités des rescapés par la distribution de vivres, de soins, de produits d’hygiène, de vêtements et de couettes.

Pour favoriser le retour à la vie des communautés, et afin de nettoyer les zones balayées, jonchées alors de débris et de corps, un programme nommé « Travail contre argent » a été mis en place et proposé aux communautés pour contribuer au nettoyage des dégâts et, en contrepartie, recevoir un salaire et des vivres, le temps que leur vie reprenne son cours.

Au Sri Lanka, au sein des centres de soutien psychologique, les enfants accueillis par les bénévoles ont exprimé leur détresse par le dessin et ainsi, pu aborder la tragédie qu’ils avaient vécue et qui les avaient traumatisés.

Kunera Altes, un des spécialistes de la protection de l’enfance au sein des programmes au Sri Lanka raconte :

Ce centre était silencieux, les enfants étaient malheureux, personne ne jouait, ne riait. Avec l’aide de bénévoles sri-lankais et grâce aux activités de chants, de danses, de dessins proposées, les enfants ont recommencé à jouer.  » Le dessin, le chant et la danse donnent aux enfants un moyen de s’exprimer, un moyen de faciliter leur résilience, de rire à nouveau.

En Indonésie, cinq districts ont été touchés par le tsunami, notre partenaire local y a mis en place 115 centres de soutien psychologique.

Par ailleurs, au fil du temps, dans la province d’Aceh, le taux de malnutrition des enfants augmentait sensiblement.

En réponse à cette situation critique, notre partenaire a proposé un programme de formation nutritionnel et des cours de cuisine aux parents afin de leur apprendre à varier l’alimentation de leurs enfants pour pallier leurs carences nutritives.

Après le Tsunami, tout le monde s’est précipité hors de l’immeuble. Beaucoup d’oiseaux volaient dans le ciel, je ne sais pas de quelles espèces il s’agissait, mais c’était comme des oiseaux qui annonçait la mort. J’ai alors pensé que c’était la fin du monde ! Les gens couraient, criaient « l’eau », « l’eau » ! Je ne savais pas ce qui se passait, mais j’ai vite suivi tout le monde. Je me suis retournée et là, j’ai vu que tout était sombre, c’était comme si l’eau était devenue noire. J’ai couru aussi vite que j’ai pu.

Ayusnita, 32 ans, rescapé d’Aceh en Indonésie.

En Inde, et en dépit des dégâts causés dans 40 villages côtiers du pays, de nombreuses familles ont pu redémarrer leur activité professionnelle grâce à la réparation de leur bateau de pêche et/ou à l’acquisition d’un nouveau.

Ils ont ainsi pu repartir en mer pour pêcher et vendre le poisson sur les marchés.

Comme Rani, qui a perdu son commerce durant la tragédie, elle a dû acquérir de nouvelles compétences en réparant les bateaux pour pouvoir vivre.

Aujourd’hui, j’aime faire ce travail et si je peux continuer à exercer ce métier, ma vie n’en sera que meilleure.

C’était terrifiant, très vite, j’ai réalisé que mes pieds ne touchaient plus terre, je flottais. J’ai dû passer par la fenêtre brisée de ma maison pour sortir de chez moi. Il y avait de l’eau partout. Je me souviens encore de la puissance de l’eau. On ne pouvait pas rester à un endroit. La force de l’eau et des vagues nous emportait là, où elle voulait. J’ai finalement réussi à me réfugier dans une maison en dur. Lorsque les vagues ont cessé de nous envahir, ma mère et mon frère se sont réfugiés dans une maison alors que mon père nous cherchait. Ma sœur cadette qui, à ce moment-là, jouait à l’extérieur de la maison avec ses amis, n’a jamais été retrouvée.

Divya, 21 ans, rescapé en Inde.

Un Enfant par la Main exprime, aujourd’hui encore, ses solidaires remerciements à tous celles et ceux qui se sont mobilisés pour venir en aide aux victimes de cette catastrophe.

Grâce au formidable élan de générosité du public, de nos parrains et donateurs, plus de 100 000 € ont été collectés.

Ils ont été affectés aux projets suivants :

  • Création de 300 centres de soutien psychologique
  • Construction d’une bibliothèque publique,
  • Installation de sanitaires dans 19 écoles d’Hambantota au Sri Lanka,
  • Réhabilitation des ressources de la zone côtière d’Aceh Jaya en Indonésie.

Enfin, nos partenaires au sein des programmes communautaires continuent de travailler sur la préparation et l’anticipation des catastrophes naturelles.

Une décennie après la vague qui a tué plus de 220.000 personnes en Asie, personne n’a oublié, mais la vie là-bas continue.

Un Enfant par la Main intervient grâce à vos dons en cas d’urgence (tremblement de terre, ouragan, tsunami…).

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